Les parents d’élèves interpellent la tutelle
Après l’Intersyndicale des travailleurs de l'ESMT, c'est aux parents d’élèves de monter au créneau pour dénoncer la gestion de l’école. Une cinquantaine de parents y ont pris part.
D’après un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’, ils ont ensemble constaté ‘’l'installation d'une crise larvée depuis le début de l'année scolaire ayant abouti à des débrayages et grèves répétitives affectant gravement le quantum horaire, la qualité des enseignements et la rupture unilatérale de l'engagement pris par l'ESMT de garantir à nos enfants la continuité de leurs enseignements dans les délais requis et selon les normes de qualité’’, lit-on dans la note signée par Dr Christine Ndèye.
En outre, ils ont également échangé autour de ‘’la dégradation continue de la qualité du service rendu par l'école à ses usagers, notamment pour ce qui concerne la délivrance des attestations, certificats, bulletins de notes ou diplômes dans les délais requis, l'indisponibilité du matériel de laboratoire pour les travaux pratiques, ainsi que le respect des engagements financiers des parents qui ont acquitté l'intégralité des sommes dues à l'ESMT’’.
Ils ont également identifié ‘’l'aggravation de la crise qui a abouti à un arrêt total des classes pour cette semaine écoulée et une perspective de gel des cours pour la semaine prochaine, en tenant compte de la volonté de grève illimitée exprimée par l'Association du personnel de l'ESMT’’.
Face à tous ces problèmes, ‘’les parents ont tenu à exprimer leur inquiétude et leur indignation relativement au sort réservé à des étudiants qui sont les principales victimes de ce conflit dont il urge de trouver une solution définitive, en mettant d'ores et déjà fin à une grève qui n'a que trop duré et qui met l'ESMT dans une situation d'illégalité manifeste à l'égard de parents qui déploient des efforts remarquables pour contribuer à son bon fonctionnement’’, disent-ils.
Pour régler les problèmes, un comité restreint a été mis en place et a rencontré, le 2 mai dernier, les différents acteurs de cette crise et obtenu l'arrêt immédiat de cette grève. C’était également pour contribuer à l'instauration d'un climat de sérénité et d'apaisement propice à des négociations sincères et fructueuses.
Mais, regrettent les parents d’élèves, ils n’ont pu faire asseoir les trois parties ensemble, c’est-à-dire le ministère de l’Économie numérique, l’Amicale du personnel de l’ESMT, l’équipe de direction à une même table. ‘’Toutes les parties attendent que la tutelle s'intéresse à la question. Depuis deux semaines de gel des cours et cinq mois de crise larvée. Notre dernier recours à nous parents est cet appel au secours par voie de presse’’.
Ils déclarent que ‘’cette école en fait est devenue privée (et fonctionne grâce aux frais de scolarité des étudiants à 95 %) du fait du désengagement financier des États membres. Cependant, tous les postes de gouvernance sont sous leur contrôle sans contrepartie aucune. Direction : Niger ; formation et recherche : Bénin ; secrétariat général : Mauritanie. L’État du Sénégal assure la vice-présidence du Conseil d'administration.