Publié le 30 May 2023 - 11:12
RAMENE DE FORCE A DAKAR

Ousmane sonko raconte le film et dénonce

 

Hier, Ousmane Sonko est revenu sur les péripéties des derniers jours, notamment, sa ‘’caravane de la liberté’’, son arrestation pour des éléments du GIGN et son rapatriement à Dakar.   ‘’Entre Kolda et Vélingara, les Forces de l’ordre nous suivaient partout et tiraient sur les populations pour qu’elles ne suivent pas le convoi. Pourtant, pendant ce temps, des membres du gouvernement font des tournées, même s’ils n’arrivent pas à drainer la foule’’, dénonce le maire de Ziguinchor.  Sur sa route, partout où il passait, une foule immense accompagnait son convoi, malgré la faible densité des populations dans certaines zones. En effet, les affrontements ont débuté, vendredi, entre manifestants et Fds. Malheureusement, au cours des échauffourées, un jeune a été tué par une balle à Kolda. 

‘’J’ai été informé de la forte présence des FDS entre Kaffrine et Kaolack. Leur mission était de neutraliser les gardes du corps et de les amener devant le procureur pour leur coller des motifs’’, soutient M. Sonko. ‘’On m’avait aussi dit ceci: ‘’Les caméramans ainsi que les chauffeurs ne seront pas épargnés. Et vous, vous serez conduit de force à Dakar’’.

Le leader de Pastef rapporte qu’il se trouvait dans l’une de ses voitures. Qu’il était accompagné d’un chauffeur et d’un garde du corps. Il informe être passé par la Gambie, dans le cadre de sa campagne de désobéissance civile. ‘’Puisqu’on m’a interdit de voyager, je suis passé par la Gambie. Parce que cette interdiction n’a pas de fondement’’, dit-il. ‘’Sur la route, un agent a stoppé la voiture. Il a demandé les papiers avant de nous laisser partir. En ce moment, je savais qu’il allait informer les autres. Mais je ne me cache pas. Tout d’un coup, ils sont sortis de nulle part. Ils étaient sur les arbres… Ils se sont comportés comme si j’avais une bombe atomique’’, poursuit-il.

C’est vers Koungueul qu’il a arrêté.  ‘’Je dormais à ce moment-là. Ils ont arrêté la voiture et m’ont sommé de descendre. Lorsque je suis sorti de la voiture, ils m’ont demandé de les suivre. A ma demande, ils ont expliqué qu’il n’y a pas de mandat d’arrêt, qu’ils ont juste reçu l'ordre de m'amener chez moi’’, relate Ousmane Sonko.

Qui informe que son arme et ses deux téléphones portables ont été confisqués. ‘’Jusqu’à présent, ils ont mes bagages, ce que je trouve illégal. Je dégage toutes mes responsabilités de ce qu’ils en feront. Même ma voiture a été conduite par la gendarmerie de Koungheul jusqu’à Kaolack, après l’avoir fouillée. Puis, elle est revenue avec la voiture pour dire qu’elle a trouvé une arme différente de celle qui a un permis. C’est de cette arme dont parlait Antoine Diome’’, dénonce-t-il.

 

Section: