L’ITA forme 52 porteurs de projet

Ils sont une cinquantaine de jeunes et de femmes à recevoir leurs attestations de formation dans le cadre du Projet de développement des chaînes de valeur horticoles (PDSH). Pendant trois mois, cette cohorte de porteurs de projet a suivi sept modules développés par l’Institut de technologie alimentaire (ITA).
Lancé en 2019 et intervenant dans cinq régions, dont Dakar, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, le Projet de développement des chaînes de valeur horticoles (PDSH) s'achève en 2025. À ce jour, 2 935 jeunes et femmes ont été formés par le programme, dont plus d’un millier a bénéficié d'une formation dispensée par l’Institut de technologie alimentaire (ITA), a-t-on appris hier au cours d’une cérémonie de remise d’attestations à un peu plus d’une cinquantaine de jeunes ayant bouclé un cycle de trois mois.
Pour le directeur général de l’ITA, cette réalisation constitue un résultat significatif. ‘’Nous avions pour objectif de former 1 000 jeunes. Mais à la fin de cette phase, nous en avons formé 1 028, soit un taux de réalisation de 103 %. Au début de la collaboration, il nous avait été demandé d’atteindre au moins 75 %. Donc, nous avons largement dépassé les attentes. C’est pourquoi je tiens à saluer cet effort remarquable et à remercier mes équipes qui n’ont ménagé aucun effort pour garantir le succès de cette mission confiée par le PDSH’’, a déclaré le Pr. Momar Talla Guèye. Pour le DG de l’ITA, la force de l'Institut réside dans sa capacité à encadrer des profils variés, qu’ils soient titulaires d’un doctorat, d’un baccalauréat, d’un brevet ou même sans diplôme pour former une main-d’œuvre de qualité.
‘’A Saint-Louis, nous avons encadré 52 porteurs de projet. Le taux de participation penche fortement en faveur des femmes, qui représentent 71 % des bénéficiaires de cette région. Ces femmes ont été formées sur sept modules développés par l'ITA. Je peux vous affirmer qu'après seulement un mois, 34 % des bénéficiaires avaient déjà démarré une activité entrepreneuriale. L’ITA accueille toutes les catégories sociales, avec pour objectif de permettre à nos bénéficiaires, à la fin de leur formation, d'acquérir les compétences et les moyens nécessaires pour mener leurs propres activités’’, a soutenu M. Guèye. Avant d’ajouter que c’est dans cet esprit que le projet s’est tourné vers l'Institut de technologie alimentaire de Dakar pour contractualiser, afin qu’il puisse transmettre son savoir-faire, en particulier aux populations les plus vulnérables, notamment les femmes.
Pour la promotion de la croissance, de l’emploi, de la compétitivité des entreprises et de l'entrepreneuriat des jeunes, de l’amélioration de la qualité de la main-d’œuvre, il a été inclus une phase d'incubation et de financement dans le programme. Selon le chargé du suivi et évaluation du PDCEJ, Ibrahima Ciss, le processus d’incubation a permis aux bénéficiaires de concevoir et de mettre en œuvre des projets et des structures. ’’Avec un apprentissage approfondi, 496 personnes ont été incubées dans divers secteurs. Les domaines de formation du PDCEJ couvrent notamment l'agro-industrie, les énergies renouvelables et l'énergie solaire. En termes de financement, le projet joue un rôle important à travers La Banque agricole (LBA). D’ailleurs, des crédits sont octroyés aux porteurs de projet souhaitant développer leurs activités’’, a indiqué Ibrahima Ciss. Le projet, a-t-il signalé, prévoit la construction de trois centres de formation, dont l'un est dédié aux métiers du pétrole et du gaz et est en cours de réalisation à Saint-Louis. Les deux autres sont programmés à Ngaye Mékhé et à Dakar, dans l’enceinte de l’ITA. ‘’Ces infrastructures revêtent une importance stratégique pour soutenir la formation professionnelle et le développement économique des secteurs ciblés’’, a soutenu M. Ciss.
Il faut signaler que le PDCEJ est financé à hauteur de 12 milliards de francs CFA grâce à un partenariat entre la Banque africaine de développement et l'État du Sénégal pour 2019-2025.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS