Publié le 20 Nov 2012 - 03:57

Sauvons la République ! (Suite et Fin)

La création d’emplois pour les jeunes obéit à de nombreux paramètres car, au-delà des projets générateurs de revenus, encore faudrait-il trouver des fonds pour le financement de la réalisation de ces projets, former ces jeunes afin de les doter de compétences techniques leur permettant d’avoir le profil requis; ou encore susciter la délocalisation d’industries. Mais, qui est l’investisseur qui accepterait d’installer ses usines dans un pays où à tout moment des populations peuvent se soulever et casser tout sur leur passage sans se soucier que chaque acte de violence perpétré est un facteur de plus dans l’aggravation du taux de chômage !

 

A- t-on seulement idée de l’impact négatif de ces images de furie humaine, retransmises à travers le monde sur les options touristiques en destination de notre pays ? A-t-on seulement conscience des difficultés énormes auxquelles notre Gouvernement est souvent confronté au moment de négocier auprès des bailleurs de fonds qui sont devenus très frileux et réticents lorsqu’il s’agit d’un pays devenu socialement instable ? La démocratie est pourtant là, bien présente, bien évidente pour canaliser tous ces mécontents, cette rage d’atteindre un mieux être à tous les niveaux, même si cela ressemble plus à une utopie qu’à une éventuelle réalité. La démocratie nous a donné la liberté de choisir à un moment indiqué par le calendrier républicain, un homme pour présider à notre destinée et que d’une façon ou d’une autre, il restera ou partira, grâce à notre carte d’électeur selon le bilan de son mandat.

 

 

Qui gagnerait à voir le Sénégal en feu, à qui profiterait le crime de l’anarchie, de l’instabilité ? En tout cas, ce ne serait ni un avantage ni un intérêt pour le peuple, encore moins pour nos dirigeants L’Afrique noire a longtemps été malmenée à travers ses fils, déstabilisée pour nager encore dans les eaux boueuses de la pauvreté et du sous-développement afin que nos chefs d’Etats parcourent le monde en tendant la main pour des dons, de supposées aides à la coopération ou encore un endettement ruineux qui, pour des décennies à venir, enchaînerait nos Etats aux collets de ces grands Etats pauvres en eux-mêmes et dont les richesses n’ont été que celles, spoliées à l’Afrique.

 

Au moment où leur économie, suite à une modernisation outrancière, une restriction de la natalité, se retrouve face au revers de la médaille car détenant très peu de richesses minières dont regorgent nos territoires, d’une jeunesse, dont la valeur physique ajoutée à une formation technique qualifiante ferait de l’or noir pour le redressement économique de l Europe. L’augmentation de l’âge de la retraite est le signe précurseur de la dévitalisation de leur système qui tend à perdre les moyens d’assurer la sécurité sociale et la pension de retraite du fait du déficit grave à venir sur les ponctions et taxes sur salaire car moins il y aura de travailleurs, moins il y aura de fonds d’allocation aux retraités.

 

Tout ceci pour dire que l’Afrique doit se réveiller, que le Sénégal doit d’abord mettre en avant des intérêts majeurs patriotiques afin de s’engager sur un avenir meilleur dans un Etat fort, sûr de lui et de la confiance de son peuple. Le peuple sénégalais dans sa totalité et dans sa diversité culturelle, ethnique et politique doit se lever tel un seul homme, pour accompagner et renforcer son chef d’Etat, non parce qu’il s’appelle Macky Sall, mais parce qu’il est l’Institution qui nous représente tous tant que nous sommes et partout dans le monde.

 

 

Démocratie ne signifie pas anarchie ou liberté incontrôlée d’expression, car affaiblir aujourd’hui notre Président, notre République, c’est nous affaiblir et ouvrir les portes à tous les maux que nous voyons partout dans le monde et tous les jours. Cette mobilisation sociale, pour une stabilité et une émergence sécurisées, incombe aussi à l’opposition qui doit absolument jouer son rôle de pôle régulateur. L’opposition devrait animer l’équilibre politique en s’exprimant diplomatiquement sur des questions de développement, sur des propositions de lois et sur la mise à disposition de ses compétences et de ses expériences avérées par une décennie dans la gestion des affaires publiques.

 

L’opposition faillirait lourdement à sa mission politique et démocratique si toutefois elle laisse la rue s’exprimer à sa place. Elle ne devrait pas non plus se satisfaire ou se complaire à seulement critiquer ou remarquer ce qui ne va pas, car lorsque la patrie appelle, nous devons tous répondre présents. Au-delà du chef de l’Etat, au-delà de l’éthique démocratique, nous devons tous être garants de la stabilité, de la sécurité des biens et des personnes, de notre démocratie et de nos libertés. En soutenant le Président de la République par une situation sociale apaisée, une prise de conscience du contexte géopolitique mondiale, par des critiques positives et non destructrices, nous créons les conditions idoines pour faire profiter à notre pays des immenses opportunités d’investissements, de tourisme, de délocalisation et d’émergence certaine.

 

La construction d’un Etat obéit à des paramètres et il est arrivé le moment où le peuple doit être conscientisé, informé, rassuré afin de lui donner les atouts nécessaires à la lecture politique de ce qui est favorable ou non. Le grand danger réside aujourd’hui dans le fait que le peuple sénégalais a atteint une grande maturité sociale et intellectuelle alors que les politiques utilisent toujours le vieux système de militantisme par amitié, par proximité ou par sympathie sans qu’il y ait un solide socle de convictions dans la philosophie de la démarche politique, sans une réelle prise en charge des enjeux, sans une communication vraie. Engager notre pays dans des tourments serait historiquement grave après la victoire de la démocratie le 25 Mars dernier. Engager notre pays dans la dérive serait un suicide si nous regardons ce qui se passe dans les pays voisins. Avons-nous seulement conscience de tous les fronts qui nous entourent ? N’oublions jamais que notre République, notre Souveraineté sont les gages de notre indépendance.

 

LE PARTI RÉPUBLICAIN PROGRESSISTE SÉNÉGALAIS

 

 

 

 

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