Publié le 25 Oct 2019 - 10:23
SCANDALE SUR LE PETROLE ET LE GAZ

Abdoul Mbaye et Cie veulent internationaliser le combat

 

Le scandale Petrotim, relancé par la démission récente de Mark Denning, n’est pas près de connaitre son épilogue. Trois mois après avoir saisi le Procureur de la République d’une plainte, avec constitution de partie civile, pour faux et usage de faux en écriture publique, détournement de biens publics, le Congrès de la renaissance démocratique (CRD) décide de changer de fusil d’épaule. Le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) et ses alliés du CRD, devant l’inaction du Procureur de la République, ont saisi le 15 octobre dernier, le Président de la Chambre d’accusation.

Mais ils ne comptent pas s’en arrêter là. Ils envisagent de saisir de la question les juridictions internationales. Ils considèrent ainsi que ce scandale a une portée mondiale, car il touche à la fois BP et Kosmos. Pour eux, la démission de Mark Denning, un gestionnaire d’un des plus grands fonds d’investissements, Capital Group, lié à BP, est une preuve que le scandale est mondial et que les trafiquants du gaz du peuple sénégalais seront démasqués un à un.

Dans une déclaration rendue publique hier, les partis d’opposition regroupés dans ce cadre dont ACT et Pastef mettent à nu une volonté du régime de Macky Sall de vouloir étouffer ce scandale. ‘’Trois mois se sont écoulés et le Procureur de la République n’a toujours pas réagi à la saisine du Doyen des Juges d’instruction et celui-ci n’a pas encore fixé le montant de la consignation. Tout porte à croire qu’il a été décidé qu’elle doit être étouffée, et par tous les moyens, même en parfaite illégalité’’, dénoncent-ils.

Selon l’Ancien Premier ministre et ses alliés du CRD, le scandale Sall- Timis du gaz naturel de St Louis, relancé par la vidéo de la BBC, vient d’illustrer de fort belle manière, une nouvelle fois, que « la gouvernance vertueuse » de Macky2012 et le principe de « la Patrie avant le Parti » ont été vite jetés aux oubliettes et remplacés par la prédation des ressources naturelles et publiques au profit de la famille, biologique surtout et de ses affidés.

‘’Face à la gabegie du pouvoir, et ses conséquences dont l’ajustement structurel, face à l’accaparement des ressources naturelles de la nation qui appartiennent au peuple par une famille et ses affidés’’, il est selon eux, triste et étonnant d’‘’observer le mutisme coupable des parties prenantes des Assises nationales étouffées dans BBY et recroquevillées sur leurs privilèges devant le désastre des reniements successifs de Macky Sall’’.

Se prononçant par ailleurs sur la situation économique et sociale du pays, Abdoul Mbaye et Cie dénoncent un mal vivre presque généralisé des populations sénégalaises. S’il en est ainsi, c’est parce que ‘’Macky Sall a, selon eux, entre 2012 et 2019, emprunté 6000 milliards de FCFA gaspillés dans des projets non rentables, mais à la mesure de son égo, comme le Centre de Conférence Abdou Diouf, les Cités ministérielles de Diamnadio, ou encore le TER, alors qu’il se trouve, par pure incompétence, dans l’incapacité manifeste de relancer l’économie réelle et les emplois’’.

A les en croire, pendant qu’il doit faire face à cette immense dette, extérieure et intérieure, engendrée par des projets déraisonnables et une corruption à grande échelle, vis-à-vis des banques et surtout des PME et PMI sénégalaises, le FMI l’oblige à couper dans les dépenses publiques, sous le vocable habillé de « rationalisation des dépenses publiques » et à augmenter les prix du carburant, et partant les produits des denrée et services de première nécessité. Ainsi, le Sénégal s’installe, selon eux, progressivement mais surement dans l’ajustement structurel. Malgré les nombreuses et répétitives dénégations du régime qui ne peuvent plus cacher la réalité.

 

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