Publié le 23 Feb 2013 - 18:21
SCANDALE SUR LE TRANSFERT DE NASRI

La réponse cinglante de Pape Diouf

 

L'ancien président de l'OM, Pape Diouf, a répondu avec véhémence aux accusations de José Anigo l'impliquant dans la gestion du transfert de Samir Nasri.

 

La nouvelle avait fait l'effet d'une bombe, vendredi, lorsque RMC Sport a dévoilé des extraits téléphoniques d'une conversation entre José Anigo et l'agent Philippe Piola. Une information particulièrement accablante pour le directeur sportif de l'OM, qui révelerait le lien entre le club phocéen et le grand banditisme corso-marseillais, alors que son ex-président, Pape Diouf, est carrément montré du doigt pour la gestion du transfert de Samir Nasri, Anigo s'étant interrogé sur la disparition de 6 millions d'euros et laissant entendre un détournement d'argent. L'ancien agent, blessé et remonté, a mis les choses au clair, dans un entretien accordé à nos confrères du Phocéen.

 

"Mensonge, invention et saleté"

 

Pape Diouf s'est montré particulièrement véhément au moment de livrer sa version de cette histoires. « Quand j’ai entendu les propos du directeur sportif de l’OM commentés un peu partout, j’ai été non pas surpris par autant de tissus de mensonges, d’insanité, de saloperies parce que cela ressemble assez à l’homme, mais il était bon que je puisse apporter deux ou trois précisions sur de telles accusations. Il faut savoir que Nasri, quand on avait fait son contrat à l’époque et que le joueur pouvait partir sans nous devoir d’indemnité de transfert, il a fallu jouer au plus serré pour le retenir. Au-delà de ça, il faut savoir que la transaction OM-Arsenal-Nasri a été faite complètement sous l’aval du conseil de surveillance dont le président de l’époque était le président actuel de l’OM (Vincent Labrune, Ndlr). Je le dis très solennellement, il n’y a eu aucune faute commise ni sur le plan de la légalité, ni sur le plan de la moralité », a expliqué l'ancien président de l'OM.

 

L'actuel consultant de télévision a également apporté quelques précisions. « La deuxième chose que je veux dire, c’est que de la manière dont j’ai quitté le club personnellement, face à la virulence de toutes les personnes qui étaient face à moi et qui voulaient me faire partir, si depuis lors ils avaient trouvé une toute petite virgule mal placée dans ma gestion, croyez-moi que cette chose là aurait été placée dans la place publique, et j’aurais été immolé. Mais ils n’ont jamais rien trouvé, seulement parce que nous avons toujours agi dans l’intérêt de l’OM, et toujours dans la parfaite transparence et dans la parfaite légalité. Ce qui est sorti aujourd’hui me parait relever du fantasme, et uniquement du fantasme. Ce n’est que mensonge, invention, et saleté ».

 

« Je suis parti en ayant laissé les caisses pleines, beaucoup d’argent, qui a permis à ce club d’obtenir le titre dès mon départ. On me dit ensuite qu’il n’y a plus d’argent dans le club, je m’interroge. Où est passé cet argent-là ? Où sont passées toutes les possibilités que l’obtention du titre de champion avait offerte ? Sur les écoutes, on fait le beau avec son interlocuteur, mais nous on peut se regarder dans la glace. Je ne suis pas comme ceux qui s’en remettent à la justice, moi je n’ai pas peur, il n’y a pas la moindre trace d’un début de malversation ». Le message est clair. L'OM, de son côté, a apporté son soutien à José Anigo, qui va porter plainte contre RMC Sport. Une affaire qui n'a pas fini de faire parler d'elle.

 

 

 

 

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