Publié le 19 Jan 2018 - 14:33
SECTEUR DU TOURISME

Les acteurs se penchent sur le nouveau code 

 

Secteur d’exportation de services à forte croissance, le tourisme sénégalais aujourd’hui soufre de plusieurs maux. C’est ce qu’ont souligné hier les acteurs, lors d’un atelier sur le processus d’élaboration du nouveau code.

 

Compte tenu de la complexité des enjeux du tourisme, le Sénégal a décidé, à travers le Plan Sénégal émergent (Pse), de le repenser dans ses finalités, son fonctionnement, son organisation, ses stratégies, sa transversalité et surtout ses interactions avec les autres secteurs. En réalité, selon le ministre de tutelle Mame Mbaye Niang, ‘’la vision est claire et la stratégie précise’’. ‘’Nous savons exactement ce que nous voulons faire et comment nous y prendre. Cependant, il nous manque un instrument qui nous permet de fixer les droits et les obligations de toutes les parties prenantes. Cette rencontre s’inscrit donc dans cette recherche de consensus sur les grandes questions qui interpellent le tourisme’’, a-t-il expliqué hier, lors d’un atelier avec les acteurs du secteur.

En effet, la réglementation touristique dans sa configuration actuelle ‘’ne répond ni dans son esprit ni dans sa lettre’’ aux exigences du secteur, selon le ministre. Elle ne permet pas non plus à l’administration de jouer le rôle de régulateur. ‘’Nous avons entrepris un vaste chantier d’allègement et de simplification des procédures. Mais cette dynamique devrait être dans un cadre légal, unifié et partagé qui va également fixer et planifier les conditions d’intervention des partenaires techniques et financiers. Et donner plus de visibilité aux investisseurs et autres promoteurs’’, a-t-il ajouté.

De son côté, le conseiller technique en Tourisme du président de la République, Abdou Mboup, a affirmé que ce code est venu à son heure pour suivre cette perspective de grandes réformes sur la réglementation du secteur, sa promotion. Mais aussi, sur l’aménagement et les potentialités dont regorge la destination Sénégal. ‘’Pour matérialiser cette politique majeure qu’est le Plan Sénégal émergent, il faut réformer le secteur du tourisme, qui se trouve être transversal. Nous avons assisté à une crise économique qui a affecté le secteur avec la fermeture de certains hôtels. Cependant, pour réglementer tout cela, il faut des œillères comme le code du Tourisme, qui définit une politique d’investissement’’, a dit M. Mboup.

Cette vision, selon lui, implique également les nationaux. Dès lors, il les invite à investir dans le tourisme et que le secteur ne soit pas laissé aux étrangers. Que les hôtels soient gérés par les nationaux. L’implication des collectivités territoriales dans la promotion de leur territoire est ‘’extrêmement importante’’ pour le conseiller du chef de l’Etat. Car il pense que le tourisme se positionne comme le ‘’bras commercial de beaucoup’’ de secteurs tels que la culture, l’artisanat etc. Et de nombreuses compétences sont décentralisées au niveau de communes. ‘’Il faut que celles-ci puissent profiter aux populations locales. Le tourisme fait partie de ces secteurs créateurs de revenus, de plus-value’’, a-t-il estimé. Au fait, il y a aujourd’hui 120 000 Sénégalais qui vivent du tourisme.

‘’La tuerie de Boffa Bayote n’a aucun impact’’

Interpellé sur la tuerie de Boffa Bayotte dans la commune de Niassya qui a fait 16 morts, le ministre du Tourisme a rassuré qu’il y a eu ‘’plus de peur que de mal’’. ‘’On s’aperçoit de jour en jour que c’est un acte isolé et ne saurait atténuer les efforts consentis avec le gouvernement. Il y a beaucoup d’investissements que la Casamance attend dans le secteur du tourisme. Ce qui s’est passé est regrettable, mais ne peut pas avoir un impact sur les efforts qui ont été consentis’’, a-t-il dit. 

MARIAMA DIEME

 

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Der/FJ