Publié le 16 Feb 2016 - 23:52

SERIGNE MBAYE THIAM AU FRONT POUR L’EDUCATION ET LA CULTURE EN CASAMANCE

 

En première ligne au front dans les localités transfrontalières avec  la Gambie et la Guinée Bissau des départements de Bignona et de Sédhiou, le ministre de l’éducation nationale  a sillonné les localités de Dimbaya, Touba tranquille, Katak, Goudomp, Diattacunda –Kaour et Simbandi –Balante pour une visite de terrain et l’inauguration d’infrastructures scolaires. Avec cette visite au Sud du pays, Serigne Mbaye Thiam a apporté aux populations locales un vent de réconfort et un fort sentiment d’appartenance commune à une même nation ; Cette symbolique, dans le contexte du Sénégal d’aujourd’hui, s’inscrit parfaitement dans la perspective de la construction de l’unité nationale, de la paix et du développement.

A la tête d’une forte délégation décidé à faire bouger les lignes comme un commandant  inspiré et déterminé  devant ses troupes, non pas pour faire la guerre, mais, pour relever le défi du développement et de la paix dans cette verte Casamance(la seule bataille qui vaille), l’enfant de Rufisque et du Saloum  a ému plus d’un sénégalais en réussissant à ériger ,en si peu de temps ,dans ces zones limites du Sénégal ,de nombreux collèges , lycées , écoles primaires et autres ouvrages scolaires annexes.

En effet, le souci de justice sociale par la mise en œuvre de politiques tendant à diminuer  (sinon à éliminer)les écarts de développement entre les zones périphériques et le reste du Sénégal en agissant sur le capital humain, constitue l’axe stratégique de la territorialisation des politiques publiques et de réussite du PSE ; Car, la persistance des écarts de développement et, partant ,des inégalités sociales spatiales ,sont les  terreaux fertiles de l’exclusion et des clivages, de l’exode rural et de la bidonvilisation, pour ne pas dire, du sous développement.

Les problèmes majeures du Sénégal ne ressortissent pas fondamentalement au plan politique et  institutionnel, mais, à l’économique et au social : Il s’agit de rendre les sénégalais plus unis, meilleurs et plus heureux ; De ce point de vue, l’éducation et l’enseignement, la formation et la culture sont les vecteurs les propres à assurer le développement intégral d’un être humain et, par conséquent, d’une société, sur la base de ses valeurs intrinsèques de civilisation.

A Dimbaya, Katak ou Touba Tranquille dans le département de Bignona, les esprits étaient bouleversés lorsque les populations racontent, que c’est la première fois qu’un ministre de l’éducation nationale visite ces terroirs frontaliers de la Gambie et ,que le drapeau national soit hissé et l’hymne national chanté devant lui, à l’image des enfants qui brandissent des pancartes où  on pouvait lire’’ je suis fier d’être sénégalais’’.

Dans la région de Sédhiou , les infrastructures scolaires fleurissent surtout à la lisière de la frontière avec la Guinée Bissau anciennement dépourvue de structures éducatives ,au point que les taux bruts  de scolarisation sont passés de 45% en 2010 ,à 60% en 2015 et atteindront sans doute les 80% dans un proche avenir ; Ces efforts appréciables  de densification du tissu éducationnel dans les zones périphériques ont fait que les résultats du BFEM au lycée franco-arabe de la cité religieuse de Taslima  pour l’année 2015 ont atteint 98% , le plus fort taux de réussite au plan national.

Au demeurant, l’association dynamique de l’acquisition de connaissances à partir des langues françaises et arabes à travers le lycée franco arabe de Taslima  attire les populations de la sous région de ces terroirs de civilisation arabo-islamique ancestrale et constitue un pole d’excellence ;Cette intégration formidable des cultures locales traditionnelles arabo islamiques dans l’enseignement du français permet l’exploitation de mines de trésors inestimable, l’élargissement de l’éventail des connaissances et de leur diffusion, tant au niveau de la littérature , de la poésie ,de  l’histoire , de la sociologie que de la théologie ; Si bien que le khalife de Taslima, El hadji Sidya Diaby et les oulémas de la sous région(Sénégal, Gambie , Guinée Bissau .Guinée, Mali)  bénissent cette démarche innovante et productive pour l’éducation inclusive et la culture et pour la paix et le développement .

Il est certain qu’avec le désenclavement infrastructurel et les efforts soutenus pour le relèvement du capital humain dans les régions périphériques, nous pouvons espérer d’un Sénégal uni et prospère dans un proche avenir.

Kadialy  Gassama, Economiste

Rue Faidherbe X Pierre Verger

Rufisque

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