Publié le 31 Jul 2016 - 02:31
SYNDICAT AUTONOME DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Le successeur de Seydi Ababacar Ndiaye connu demain

 

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) est en congrès ordinaire, depuis hier. A l’issue de cette rencontre qui se termine demain dimanche, seront élus les nouveaux membres du Bureau national et le secrétaire général pour un mandat de 3 ans.

 

Seydi Ababacar Ndiaye n’est plus secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). Son remplaçant sera connu ce week-end, à l’issue du XIIème congrès ordinaire de ladite organisation syndicale, lancé hier à l’Ucad 2. L’enseignant à l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de Dakar passe le témoin après deux mandats à la tête de la structure. Les candidats pressentis pour le succéder sont les professeurs Amsata Ndiaye de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis et Malick Fall de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

Le thème retenu cette année est : ‘’La carte universitaire nationale : équité, pertinence et mise en œuvre’’. Sur invitation de leurs collègues de l’Ucad, de nombreux secrétaires généraux d’associations syndicales, des enseignants internationaux, dont la Côte d’Ivoire, le Bénin,  le Congo et le Burkina Faso, ont pris part à cette première journée de lancement d’activités du SAES. Le Secrétaire général sortant a saisi l’occasion pour revenir sur son bilan, après 6 ans passés à la tête de l’organisation syndicale. ‘’La question de la santé dans l’éducation est réglée aujourd’hui. Le ministère des Finances a rajouté au niveau du ministère de la Fonction publique qui gère cette question pour tous les fonctionnaires une cagnotte de 100 millions de francs CFA pour les évacuations. Il y a aussi la question de la réforme des titres qui a été réglée. Mais aussi la loi organisant les universités qui a été signée et abrogée, avant d’être adoptée à nouveau suite à notre revendication’’, s’est félicité Seydi Ababacar Ndiaye.

En dépit de ces acquis, le désormais ex-secrétaire général du Saes regrette l’attitude du gouvernement sur la finalisation de certains accords. ‘’Nous sommes sur la bonne voie concernant la question de la retraite. Même la conférence sociale, qui devait valider tous les travaux de réformes profondes du système et qui devait aboutir à l’amélioration de la pension de la retraite, a été reportée hier de façon cavalière. Nous l’avons su hier (jeudi) de manière fortuite. Ça n’encourage pas’’, a-t-il dénoncé. Ainsi, le syndicaliste invite ses camarades enseignants à la ‘’vigilance’’ et la ‘’consolidation des acquis’’ qui demeurent encore ‘’tout frais’’.

‘’Les questions pécuniaires doivent être derrière nous’’

Pour ses derniers vœux, l’universitaire invite le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à un changement de paradigmes pour rendre plus performant le système. Car, selon lui, les défis à relever restent encore énormes. ‘’Les questions pécuniaires devaient être aujourd’hui être derrière nous. Nous devons réfléchir sur comment rendre efficace et efficiente la carte universitaire. Malgré les résultats qui n’ont pas été fameux, nous avons 10 mille nouveaux bacheliers de plus par rapport à ceux de l’année dernière. Des étudiants qu’il faudra ventiler dans les différentes structures de l’enseignement supérieur’’, a-t-il souhaité.

Au-delà des questions centrales, Seydi Ababacar Ndiaye appelle aussi le futur Bureau national à œuvrer pour le renforcement du syndicat. ‘’Nous devons travailler à notre ancrage et au renforcement de l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) qui est notre centrale mère et un chantier important pour les dirigeants qui viendront. Parce qu’il y aura des batailles à livrer. Avec la politique qui est menée aujourd’hui, les forces sociales doivent être renforcées pour contrebalancer les velléités’’, a-t-il déclaré.

MAMADOU DIALLO

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