Publié le 22 Mar 2019 - 12:38
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP

Une nouvelle bibliothèque pour les étudiants en lettres

 

La faculté des Lettres et sciences humaines compte désormais une bibliothèque facultaire. Ce projet, émis il y a cinq ans par le corps professoral, est enfin une réalité depuis hier et offre plusieurs avantages.

 

Inaugurée hier, la nouvelle bibliothèque facultaire vient répondre à un déficit de livres existant depuis belle lurette à la faculté des Lettres et sciences humaines, mais aussi rassembler en un même lieu des documents auparavant dispatchés dans une dizaine de départements. En effet, selon Amadou Abdou Sow, Directeur général de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les bibliothèques départementales souffraient d’un manque d’espace et de budget, en plus d’un problème de renouvellement du fonds documentaire.

Ancien doyen de la faculté, il invite, par ailleurs, tous ses collègues retraités à enrichir cette bibliothèque facultaire, en mettant à sa disposition leurs documents.

Entièrement dédiée à la faculté des Lettres, pour un coût d’investissement de 15 millions, elle apporte aussi une réponse à une demande d’accès en documentation physique et numérique. La première salle, logée au 3e étage, sur 246 mètres carrés, compte 60 places et 8 000 ouvrages sur les 12 000 prévus, avec une capacité d’accueil de 200 personnes par jour. La bibliothèque bénéficiera, chaque année, de 2 millions de francs Cfa pour l’achat de nouveaux livres.

Cependant, vu le grand nombre d’étudiants (32 000) de cette faculté qui est d’ailleurs la plus peuplée de l’université, l’aménagement d’une deuxième salle au 4e étage et aux mêmes propriétés est prévu.

Cet outil intervient dans la matérialisation du système intégré des bibliothèques et du renforcement de la documentation, un projet né de la collaboration entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et l’Union économique monétaire ouest-africaine. Saluant l’initiative des responsables de ladite faculté, le recteur de l’université, Ibrahima Thioub, estime qu’elle ‘’contribuera à rehausser la formation des étudiants et à améliorer les résultats. Car la documentation constitue un atout majeur pour relever les défis de l’enseignement supérieur et de la recherche’’. Selon lui, l’érection de ce joyau s’insère dans l’ensemble des réformes en cours à l’Ucad. ‘’Les bibliothèques sont des outils de partage, d’accès au savoir et à des lieux de mémoire, raison pour laquelle les universités les ont placées au cœur de leur dispositif d’enseignement et de recherche’’, a-t-il ajouté.

En outre, considérant que la recherche occupe une place prépondérante dans les études supérieures, Ibrahima Thioub affirme que, pour en faire, la documentation est incontournable. ‘’L’histoire du livre, l’un des produits culturels les plus fameux qui ont été créés, se confond, à maints égards, à l’histoire des idées’’, a-t-il déclaré. A l’en croire, le livre reste le meilleur outil pour se prémunir contre les traces du stylo rouge de l’évaluateur.

Pour la plus haute autorité de l’université de Dakar, l’enjeu, aujourd’hui, réside dans l’entretien. A cet effet, aux étudiants, il recommande le sens de la responsabilité : ‘’Chers étudiants, cette bibliothèque est essentiellement la vôtre. Fréquentez-la, soyez-en les bons usagers soucieux de veiller à respecter les règles, à assurer vous-mêmes les conditions de travail. Le silence, la discipline, la propreté et le sens du bien commun.’’

Ces derniers, par la voix du président de l’amicale, Moustapha Ba, disent leur satisfaction, après plusieurs années de demande. ‘’Nous rappelons aux autorités que c’est une grande faculté, vu qu’elle compte 32 000 étudiants. Ainsi, il faut qu’elles veillent à l’approvisionnement en livres’’. A ses camarades, il conseille la responsabilité, gage de la pérennisation de ce joyau.

EMMANUELLA MARAME FAYE

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