Des projets en perspective

Après Touba, Tivaouane, Kaolack, etc., le secrétaire du Conseil musulman des sages a été reçu hier par l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, en présence du président de l’Assemblée nationale. Lors de cette rencontre, des projets et un colloque ont été annoncés afin de renforcer la fraternité interreligieuse.
Pour consolider la paix, le dialogue interreligieux et interculturel, des accords de collaboration seront signés entre le Sénégal et le Conseil musulman des sages. L’annonce a été faite, hier, à l’Archevêché de Dakar, par le juge Mohamed Abdel-Salam, Secrétaire général du Conseil musulman des sages, membre du centre Al-Azhar pour le dialogue interreligieux, en visite au Sénégal depuis vendredi dernier.
Reçu par monseigneur Benjamin Ndiaye, le juge a fait savoir que les échanges avec le chef de l'État ont permis de ‘’trouver des accords, surtout la mise en place d’un projet au Sénégal pour consolider le rôle des institutions et organisations soufis et non soufis pour faire face à la haine et à l’extrémisme qui est en train de gagner du terrain dans le monde’’.
Il souhaite également, à travers les discussions avec les religieux, installer au Sénégal, qui est un exemple en Afrique de l’Ouest et à travers le monde de par le vivre-ensemble et la tolérance qui y règne, ‘’une commission conjointe pour commencer à mettre en place certaines initiatives qui vont dans ce sens’’.
Parlant de la liberté de foi, le secrétaire général du Conseil musulman des sages a informé qu’un colloque se tiendra et dont le thème portera sur ‘’La liberté de foi’. ‘’Nous, nous croyons en la liberté de foi. Le Coran nous dit qu’il n’y a pas de contraintes en religion. Allah a créé le monde ainsi et a voulu que nous soyons différents’’, a affirmé le juge.
Facilitée par le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, cette visite a été l’occasion pour ce dernier de transmettre la Charte de solidarité humaine à monseigneur Benjamin Ndiaye. Selon M. Niasse, cette charte signée en février 2019 et traduite en wolof et en français, est le ‘’symbole de la fraternité et des dialogues interreligieux’’.
‘’Le plus urgent pour nous tous, c’est de diffuser au maximum ce document, d’en faire l’économie pour que les gens en connaissent le contenu et puissent l’apprécier’’, a soutenu monseigneur Benjamin Ndiaye.
En effet, d’après lui, cette rencontre est la réunion des croyants en Dieu et en l’humanité, c’est-à-dire la capacité de l’homme à se laisser éduquer par Dieu pour répondre à sa volonté.
ARAME FALL NDAO (stagiaire)