''Il ne s'agit pas pour les Etats-Unis de traquer un pirate informatique de 30 ans''

L'affaire Snowden, du nom de l’ancien consultant qui a révélé l’étendue de l’espionnage effectué par l’Agence nationale de sécurité sur les communications téléphoniques et sur internet, s'est invitée à la conférence de presse conjointe organisée au Palais présidentiel de Dakar, ce jeudi matin.
Le Président américain Barack Obama a exprimé toute son inquiétude sur la question, indiquant que le problème, c'est que d'autres informations sensibles pour les Etats-Unis ne soient pas divulguées par Snowden. Il a déclaré que c'est cela la priorité de son pays. ''Il ne s'agit pas de traquer un pirate informatique de 30 ans'', a-t-il précisé aux nombreux journalistes présents dans la salle des banquets de la Présidence sénégalaise. Il a annoncé des mesures pour verrouiller les renseignements au niveau des services secrets américains.
La fuite de Snowden a créé des tensions entre les Etats-Unis et trois pays, la Russie, la Chine et l’Equateur. Selon le New York Times. «Les espoirs d’une solution rapide se sont évanouis hier soir». «Le refus de la Chine et de Hong Kong de coopérer est un sérieux revers porté aux relations avec notre pays», a déclaré le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney. «Maintenant que Snowden se trouverait en Russie, le gouvernement de Vladimir Poutine est peu disposé à aider les Etats-Unis et doit se frotter les mains en observant la gêne de Washington», fait remarquer le Washington Post. Et le New York Times de titrer : «Le cas Snowden a des relents de guerre froide».
Ce sujet intéressant plus les nombreux journalistes américains et européens qui se sont déplacés en masse à Dakar, Barack Obama de pointer l'intérêt que représente aujourd'hui l'Afrique qui a une bonne croissance économique et qui ''intéresse les pays à forte croissance, comme la Chine, l'Inde et la Turquie’’.