Publié le 8 Sep 2013 - 03:50
MALI

Des enquêtes de moralité menées pour former un gouvernement

 

 

Un an et demi après avoir sombré dans le chaos, le Mali entame sa reconstruction démocratique. Le Premier ministre Oumar Tatam Ly, intronisé vendredi, poursuit les consultations pour choisir les membres de son gouvernement.

Après dix-huit mois de crise politico-militaire, le Mali débute sa reconstruction. Vendredi, la passation de pouvoir entre le nouveau Premier ministre Oumar Tatam Ly et son prédécesseur Diango Cissoko, a acté le renouveau de la démocratie malienne, jadis exemple de stabilité pour la région.

Deux jours plus tôt, le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, avait prêté serment. Il s’était fixé comme "priorité la plus pressante" de son mandat de cinq ans "la réconciliation nationale" alors que le pays panse toujours les plaies du conflit avec la rébellion touareg du Nord puis les groupes islamistes liés à Al-Qaïda.

Les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement ont débuté jeudi dernier et se poursuivent depuis la passation de pouvoir. Aucun nom n’a pour le moment filtré, mais l’entourage d’Oumar Tatam Ly a confirmé que des enquêtes de moralité de potentiels futurs ministres avaient débuté.

Aucun de ses proches n'a cependant pu préciser quand il comptait annoncer la composition de son équipe.

Reprise de l’aide humanitaire américaine

Après plus d’un an et demi, le Mali retrouve progressivement sa place au concert des nations. Dans la foulée de la passation de pouvoir, vendredi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a salué la nomination de Ly, y voyant "une étape importante dans la mise en place des institutions démocratiques du nouveau Mali".

Toujours vendredi, les États-Unis ont annoncé qu’ils avaient levé leurs restrictions à l’aide au développement du pays. Washington avait été juridiquement contraint de suspendre son aide à Bamako après le coup d'État du capitaine Sanogo, le 22 mars 2012. La législation américaine interdit tout versement d’une aide non humanitaire à des autorités issues d'un coup de force militaire.

"Après la prise de fonction du nouveau président mercredi, le secrétaire d'État adjoint William J. Burns a signé une résolution selon laquelle un gouvernement démocratiquement élu est entré en fonction au Mali. (...) Dès lors, les États-Unis vont reprendre immédiatement leur aide au développement, mais ils vont continuer à étudier la situation sur quand et comment" se rapprocher des autorités militaires, a déclaré Marie Harf, une porte-parole du département d'État.

Cette évolution de la situation conditionnera une éventuelle reprise de l’aide militaire, sur laquelle Washington indique ne pas avoir encore pris de décision.

FRANCE 24

 

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