Publié le 12 Nov 2013 - 14:22
DOING BUSINESS

 Un instrument au service exclusif des institutions de Bretton woods et des investisseurs étrangers

 

L’UNIS dénonce le manque de courage du gouvernement face aux manipulations   du Doing Business. Sous  le prétexte d’un classement annuel  des pays en matière de facilité des affaires,  il s’agit encore de manipuler et d’orienter  les réformes de nos États dans le seul but de faire avancer l’agenda global des institutions de Bretton Woods et leurs partenaires occidentaux du secteur privé.

C’est ce même agenda qui a forcé nos états à souscrire aux plans d’ajustement structurels des années 80 pour finalement aboutir à la récupération des fleurons de l’économie  par des investisseurs étrangers (ICS, Transrail, SONATEL, SENELEC,  SDE, SUNEOR, etc.). Malgré ces plans, nous sommes encore dans la pauvreté économique.

C’est ce même agenda de réformes qui organise la porosité des codes miniers et fonciers des Etats africains  pour faciliter  et légaliser le bradage de notre patrimoine sans que  cela ne profite aux populations. Quant ces ressources seront finies ce capital étranger et ses revenus seront sortis du pays sans contrainte. L’UNIS demande au gouvernement de se libérer des conditions imposées par cet agenda global et d’assumer les ruptures nécessaires pour porter notre propre avenir économique et social. 

C’est ce même agenda de réformes qui a levé toute régulation  sur le capital étranger  donnant ainsi à  notre économie une illusion de croissance alors que c’est essentiellement une dynamique d’investissement temporaire, le temps de dilapider nos ressources. C’est pourquoi, la croissance en Afrique est portée par l’industrie extractive.

C’est ce même agenda de réformes qui  renforce l’extraversion de notre économie  à travers les APE. Notre déficit commercial est à 1700 milliards francs Cfa.

C’est encore ce même agenda qui force nos États à limiter leurs ambitions à des programmes de lutte contre la pauvreté. Depuis 2000, la lutte contre la pauvreté est de mise avec le DSRP1, puis le DSRP 2 et maintenant la SNDES. Le nouveau terme de réduction des inégalités sociales emprunté par le gouvernement ne change rien à cette trajectoire sans ambition véritable.

L’UNIS encourage les média à développer le débat national avec des intellectuels libres afin d’éveiller le sens de l’intérêt national et la compréhension des enjeux qui en dernier lieu vont déterminer que ce qu’il adviendra de nos pays. C’est en expliquant aux populations la nature des véritables enjeux qu’il est possible de développer une mobilisation face à cet agenda.

Amadou Guèye

Président de l’UNIS

 

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