Publié le 9 Dec 2013 - 13:12
CODE DE LA PRESSE

 Les députés rejettent le projet, le ministre de la Communication rassure

 

Le projet du nouveau code de la presse a été au cœur des débats lors de l’examen du budget 2014 du ministère de la Communication et de l’Économie numérique.

 

L’examen du budget 2014 du ministère de la Communication et de l’Économie numérique avait des allures de plénière pour le vote du code de la presse. Les débats ont tourné autour de ce futur nouveau code. La majorité des parlementaires se sont montrés réticents et ont clamé du haut de la tribune de l’hémicycle qu’ils ne voteront pas le code.

Les députés sont foncièrement contre la dépénalisation ou ''la déprisonalisation'' des délits de prison. Il est prévu de les substituer à des sanctions pécuniaires. Les sanctions peuvent aller jusqu'au retrait de la carte de presse pour un journaliste coupable d’un délit de presse. ‘’Pourquoi lorsqu’un citoyen insulte une personne on le met en prison et non quand il s’agit d’un journaliste.

Les gens préfèrent l’honneur aux dommages et intérêts ?'', s’est interrogé Me Alioune Abatalib Guèye. Son collègue Seydina Fall, en pointant le doigt vers la loge réservée à la presse, a déclaré : ‘’Vous les journalistes, ne vous fatiguez pas, on ne le votera jamais, car vous détruisez des vies’’. Le président du groupe parlementaire de la majorité Moustapha Diakhaté a abondé dans le même sens.

‘’On ne dépénalisera ni déprisonalisera, car il ne peut pas y avoir un traitement spécial par rapport à la presse’’, a-t-il asséné. Le parlementaire a souligné que le seul problème, ‘’c’est l’allègement du régime pénal par rapport aux journalistes''. C’est pourquoi Aïda Mbodj a invité à un toilettage du projet de texte. Car, ont garanti Me Guèye et sa collègue Aïssatou Bambané Sall : ‘’Si vous l’enlevez, nous le voterons.’’

Le ministre : ''Le débat sur le code est ...’’

Répondant aux interpellations des parlementaires, le ministre de la Communication a tenu à les rassurer. Cheikh Bamba Dièye est persuadé que les députés ne sont pas imprégnés du contenu du code. Il pense que c’est la raison pour laquelle ‘’le débat sur le code de la presse est en train d’être complètement dévoyé, par rapport à la dépénalisation’’. Il a expliqué aux députés que, par dépénalisation,  ‘’il ne s’agit pas d’instituer la liberté d’insulter ou de faire ce qu’on veut sans rien encourir’’.

Ce dont il s’agit, a-t-il poursuivi, ‘’c’est d’organiser le secteur de telle sorte que le citoyen puisse être protégé efficacement des dérives des amateurs et aventuriers de la communication, mais aussi de permettre à ceux-là qui vont faire carrière dans la presse de pouvoir exercer librement leur profession dans les meilleures conditions’’. Toujours dans la même veine explicative, le ministre leur a fait savoir que ‘’les dispositions contraignantes dans le code aujourd’hui le sont plus pour les journalistes’’. Pour mieux convaincre ses interlocuteurs, le ministre a promis d’organiser un séminaire ouvert durant lequel le code sera examiné article par article pour sa meilleure compréhension.

Outre le code de la presse, certains députés ont demandé des éclairages sur le passage de l’analogie au  numérique prévu en 2015, pour la télévision. ‘’L’avènement du numérique va permettre, dans la perspective du Sénégal émergent, une démocratisation de la population de l’internet et une multiplication des chaînes’’, a-t-il expliqué. Tout en soulignant que ceci permettra d’avoir des chaînes thématiques culturelles et rendre le Sénégal disponible à l’échelle internationale et surtout donner à chaque sénégalais, en fonction des diversités linguistiques et religieuses, une chaîne adaptée à ses besoins.

FATOU SY

 

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