Publié le 16 May 2017 - 00:42
THRILLER ‘‘OSSAMA CONTRE OBAMA’’

Une œuvre captivante

 

Sous-titré ‘‘sous le sceau de la Sainte Alliance’’, le sixième livre d’Omar El Foutiyou Bâ est intitulé ‘’Ossama contre Obama’’. Il parle des nouvelles formes de ‘’djihad’’, entremêle histoire, géographie, géopolitique, politiques, religions, actualités, réalités, fictions...

 

Entre réalités bien actuelles et imagination débordante, Oumar El Foutiyou Ba, enrichit sa  bibliographie, déjà prolifique, avec cette sixième production : ‘’Ossama contre Obama’’.  Un livre de 273 pages édité par L’Harmattan Sénégal. Entre les interactions terroristes dans le Sahel, et l’oasis de calme sénégalais, l’auteur a su faire marcher son imagination. ‘‘Ce thriller retrace les péripéties d’un complot fomenté par les Salafistes installés au Mali, depuis 2012. Regroupés au sein de la Sainte Alliance, ces extrémistes veulent attirer l’attention sur leur combat, en éliminant, à travers une action spectaculaire, Barack Obama et Lionel Messi, deux hommes comptant parmi les plus célèbres au monde, en visite au Sénégal’’, explique-t-on sur le quatrième de couverture. L’ouvrage s’est inspiré, selon l’auteur, de  la présence des Salafistes maliens dans la sous-région et la menace dont ils sont porteurs. Ce livre met aussi en opposition les Usa et la Chine ainsi que bien d’autres puissances qui ont chacun pour objectif de contrôler le continent pour accaparer ses matières premières.

A travers cette publication, Foutiyou Ba invite les Africains à faire bloc afin de préserver leurs intérêts communs. Pour l’auteur, ‘’Ossama contre Obama’’, c’est pour mettre en opposition deux personnages importants. ‘‘Obama qui est censé être le maître du monde effectue une visite au Sénégal. Et Ossama, représentation de la caricature du terroriste puissant et dangereux, envoie ses hommes pour s’en prendre au Président américain’’, a-t-il expliqué le samedi 6 mai à la maison d’édition Harmattan Sénégal lors de la séance de dédicace de l’œuvre. En d’autres termes, il s’agit, d’après lui, d’une dichotomie entre celui qui représente le bien et celui qui incarne le mal.

Par ailleurs, Omar El Foutiyou Ba a souhaité également attirer l’attention des lecteurs sur les préjugés négatifs contre l’islam à cause de l’extrémisme violent. ‘‘À travers ce livre, je souhaite que les lecteurs sachent que cet Islam n’est pas conforme au message d’espoir, de paix, de fraternité que nous vivons chez nous. Nous ne sommes pas tels qu’ils nous conçoivent. Nous avons notre propre histoire, notre propre pays, notre propre islam qui recoupe l’islam originel.

L’écrivain ne saurait ignorer son environnement ; c’est pourquoi mes écrits interrogent les pratiques de gouvernance imposant l’unicité de pensée à tous. Nous sommes dans des sociétés africaines où l’on n’accepte ni différence affichée ni critique constructive’’, regrette-t-il. De son point de vue, il suffit de jeter un regard neutre sur l’environnement des pays africains pour se rendre compte de  ‘‘ « l’ostracisation » forcenée des opposants, des intellectuels..., en un mot, de tous ceux qui sont susceptibles de développer une pensée autonome, différente de celle de ceux qui estiment être la majorité. Pourtant, il n’est point besoin d’être une lumière pour tirer les conclusions qui s’imposent sur ce culte de la majorité qui ne conduit qu’à l’absolutisme honni !’’

En outre, d’après l’écrivain, l’Afrique constitue un enjeu vital pour les puissances. Ainsi, pour développer leurs activités industrielles et maintenir l’équilibre social, elles n’hésitent pas à semer le chaos et la désolation dans certaines régions du monde. ‘‘ Nul n’ignore comment l’Irak de Saddam Hussein, la Libye de Kadhafi et tant d’autres pays ont été plongés dans le chaos, au nom de la démocratie, accusée à tort. Nul n’ignore comment les terroristes ont été fabriqués par certaines puissances et comment ils en arrivent à placer leurs pays déstructurés sous protectorat’’, rappelle-t-il. L’auteur invite d’ailleurs à voir plus près, dans les pays limitrophes du Sénégal.

Plus précisément à Kidal où l’armée malienne n’a jamais réussi à prendre pied face à une France qui l’empêche de couvrir ce pan de son territoire et qui chouchoute ses ‘’fameux Touaregs blancs aux yeux bleus’’. ‘’L’instabilité guette ; et c’est pourquoi des pays comme les nôtres doivent se projeter dans la stratégie et générer des scénarii pour apprivoiser notre environnement proche et lointain, faire face ou faire front contre l’autre, de manière optimale, sans disperser ses efforts dans des querelles stériles entre pouvoir et opposition, à travers une démarche transparente constituant le seul gage d’un futur prometteur’’, prévient-il.

HABIBATOU WAGNE

 

Section: 
AFFAIRE CORRUPTION PRÉSUMÉE : Ismaila Madior Fall placé sous bracelet électronique
55E ANNIVERSAIRE DU QUOTIDIEN NATIONAL : ‘’Le Soleil’’ pose le débat de sa mutation
ITIE : Transparence et démocratie extractive au coeur de l’Assemblée nationale
SEPT FÉMINICIDES ENREGISTRÉS EN CINQ MOIS AU SÉNÉGAL : Chronique d'une hécatombe de femmes
AXE YEUMBEUL-COMICO-KEUR-MASSAR :Quatre personnes interpellées avec 1 647 992 000 F CFA de billets noirs, dont des dollars et des euros
Affaire Khady Thiam
AEROPORT GRAN CANARIA : Un Jeune Gambien Abattu Par La Police
Industries africaines
Frères Farba Ngom
Affaire Zarco
Ndeye Saly Diop Dieng
TRAFIC DE DROGUE : 234 kg de chanvre saisis dans la banlieue
RÉINSTALLATION DES FAMILLES DÉPLACÉES DANS LA COMMUNE DE TANKANTO ESCALE : 30 familles déplacées ont reçu des kits de construction
VOL AVEC VIOLENCE ET ASSOCIATION DE MALFAITEURS : Pape Faye, Mayib Guèye et Ibrahima Sow risquent 20 ans de prison
NOUVELLE LOI SUR LE DROIT DU TRAVAIL : Les préoccupations des employeurs
VOL DE BÉTAIL, DJIHADISME AU MALI… : Le marché du bétail en crise  dans les zones centre et nord du pays
TABASKI 2025 - FOIRAIL DE SEWEKHAYE (NGOUDIANE) : Entre flambée des prix et pénurie de fourrage
PEUR DE MEVENTE, CHERTE ALIMENT DE BETAIL, TRANSPORT DES MOUTONS, INSECURITE… : Les vives inquiétudes des acteurs de l’élevage
TABASKI 2025 : La psychose du mouton 
SAINT-LOUIS : Les foirails de la vieille cité n’affichent pas encore le plein