Les recommandations de Macky Sall

Le chef de l’Etat sénégalais, par ailleurs, président du Comité de haut niveau sur la mise en œuvre de la politique commune de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) préconise le renforcement de la visibilité de la Délégation générale à la paix et à la sécurité. Afin de lutter efficacement contre le terrorisme au sein de l’espace. Macky Sall s’exprimait hier, en marge de la cérémonie de clôture d’une réunion sur la question.
La paix et la sécurité sont ‘’indispensables’’, selon le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, pour créer un environnement ‘’propice à l’impulsion d’une économie forte’’ pouvant garantir le bien-être des populations au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Ainsi, le président Sall, qui est aussi président du Comité de haut niveau sur la mise en œuvre de la politique commune de l’union, a magnifié ‘’les avancées majeures’’ réalisées depuis l’adoption, le 24 octobre 2013 à Dakar, et l’acte additionnel instituant celle-ci. Toutefois, admettant que le combat pour la paix et la sécurité ‘’n’est jamais gagné d’avance’’, il a estimé que l’espace doit se doter d’une stratégie de lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. Mais aussi d’un cadre référentiel pour encadrer la gouvernance politique dans l’espace.
‘’Je vous engage donc, Monsieur le Président de la Commission, à prendre les dispositions nécessaires à cet effet. Je vous encourage également à renforcer la visibilité organique de la Délégation générale à la paix et à la sécurité pour la rendre plus opérationnelle’’, a dit le chef de l’Etat sénégalais.
Macky Sall présidait, hier, la cérémonie de clôture de la 3e réunion du Comité de haut niveau sur la mise en œuvre de la politique commune de l’UEMOA.
Selon le président Sall, les ‘’évènements douloureux’’ qui ont lieu au Mali, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Niger montrent que les défis sécuritaires se ‘’multiplient et deviennent de plus en plus complexes’’. Face à cette équation, il a reconnu qu’il n’y a d’autres choix, pour les pays membres de l’union, que de ‘’s’engager résolument’’ dans la voie de ‘’mutualisation’ de leurs potentiels. Ceci dans l’objectif de la mise en synergie de leurs actions en mettant l’accent sur la prévention, conformément aux orientations données par les chefs d’Etat dans le plan stratégique pour la paix et la sécurité. ‘’Il convient, dès lors, d’accélérer la mise en place du Mécanisme de veille et d’alerte précoce (MEVAP) compte tenu des défis multiples auxquels nous sommes tous confrontés. Dans le même ordre d’idées, il est important de veiller au renforcement de la coopération en matière de sécurité, d’échanges d’expérience et de renseignements dans l’espace UEMOA’’, a-t-il ajouté.
Une coopération au-delà de la sous-région
Dans la même veine, le président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Bouréima, a souligné le besoin ‘’d’actions rapides et efficaces’’ pour l’espace. Subséquemment, furent dictées deux mesures opérationnelles à travers, d’une part, la validation d’un programme stratégique pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA et, d’autre part, la création d’une structure de mise en œuvre de la politique commune de paix et de sécurité.
‘’A cet égard, je crois pouvoir me faire l’écho de tous, en soulignant que notre union doit accorder à ces fléaux et menaces un ordre de priorité élevé dans le prolongement des efforts des Etats concernés à travers, notamment, une coopération plus accrue avec la CEDEAO, le G5 Sahel et l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG)’’, a préconisé M. Bouréima.
Il faut noter qu’à l’issue de cette réunion, au total cinq recommandations ont été faites. Les questions ont été soulevées, notamment sur la nécessité de réguler l’orpaillage clandestin, considéré comme ‘’une source de recrutement’’ des terroristes.
MARIAMA DIEME