Publié le 3 Aug 2018 - 10:06

And Gueusseum

 

Le calme n’a duré que le temps d’une rose, dans le secteur de la santé qui fait face à des perturbations depuis plusieurs mois. La raison ? Après la suspension de ses mots d’ordre de grève le 20 juillet dernier, l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas/Sutsas-Sudtm) And Gueusseum a décidé de déterrer la hache de guerre. Lors d’un point de presse tenu hier, Mballo Dia Thiam a annoncé la poursuite du mot d’ordre de rétention des informations sanitaires et sociales.

Par conséquent, il a demandé à ses camarades de produire les informations, mais de s’abstenir de les transmettre, encore moins de renseigner la plateforme Dhis2 jusqu’à nouvel ordre. Les syndicalistes entendent, à travers cette démarche, dénoncer le non-respect, par le gouvernement, de l’ouverture de négociations sérieuses sur le régime indemnitaire. Car la rencontre initialement convoquée pour le 24 juillet 2018 a été renvoyée au 30 du même mois.

...Outre ce faux bond, les syndicalistes sont déroutés par l’adoption, en Conseil des ministres du 1er août 2018, du décret portant création d’une indemnité de représentation médicale au profit des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes. ‘’Considérant que tous les travailleurs sont d’égale dignité, l’Asas Sutsas-Sudtm And Gueusseum ne saurait accepter cette discrimination’’, martèle Mballo Dia Thiam dans son discours préliminaire. Sur sa lancée, il a déclaré que ‘’la dette de la Couverture maladie universelle (Cmu) a fini de mettre à genoux les structures sanitaires et hospitalières, nonobstant les 3 milliards 600 millions que le ministre de la Santé et de l’Action sociale a promis de mobiliser’’.

Face à cette situation, And Gueusseum met le gouvernement devant ses responsabilités pour la sauvegarde de cet ambitieux programme de protection sociale. Après avoir déroulé son 10e plan d’action le vendredi 20 juillet dernier, l’Alliance And Gueusseum avait décidé de suspendre les mots d’ordre de grève, de boycott des programmes et de rétention des informations sanitaires et sociales. Selon les syndicalistes, c’était pour ‘’montrer leur disponibilité pour le maintien d’un climat social apaisé, malgré la volonté de la base qui souhaitait la poursuite de la lutte jusqu’à la satisfaction totale des points de revendications légitimes, réalistes et réalisables’’.

 

 

Section: