Publié le 9 Aug 2019 - 18:12
LANCEMENT CAMPAGNE ‘’SENEGAL ZERO DECHET’’

‘’Un Sénégal propre sans négociation’’

 

Le chef de l’Etat a invité à un changement de comportement, pour arriver à un Sénégal propre. C’était hier, lors du lancement de la campagne nationale pour la propreté.

 

‘’Dakar est trop sale. J’ai même honte, quand je vais dans certains quartiers. Chaque année, on dépense des millions dans le nettoyage, mais c’est le cœur meurtri qu’on constate que les gens reviennent déverser des ordures’’. Un cri du cœur du maire de Dakar Soham El Wardini, qui estime que la propreté de la capitale, vitrine du pays, commence par celle des maisons, des écoles, bref une question d’éducation.

C’était hier, lors du lancement de la Campagne nationale pour un Sénégal propre, troisième priorité de l’Etat.

Pour un Sénégal ‘’zéro déchet’’, le maire de la capitale préconise le renforcement du portefeuille des collectivités locales. Plusieurs matériels de nettoyage ont été réceptionnés, pour l’occasion. Et le chef de l’Etat de préciser : ‘’La propreté de notre pays est un impératif. Ce n’est pas négociable.’’

La première phase de cette initiative prend en compte Dakar, Tivaouane et Touba, avec le soutien de la Banque islamique de développement, à hauteur de 17 milliards. Pour l’heure, les acteurs se félicitent d’avoir pu dégager l’avenue Blaise Diagne, victime auparavant d’une occupation anarchique de l’espace public. Il s’agira de procéder à des nettoyages de rue et de libérer l’espace public occupé de façon anarchique. La seconde phase, qui débutera en 2020, prend en compte la réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss.

Pour se rendre compte de l’ampleur de l’insalubrité au Sénégal, le ministère de l’Environnement et la Direction du cadre de vie ont procédé à un diagnostic populaire. En effet, dans les villes de Saint-Louis, Thiès, Kaolack et Touba, les populations ont exprimé leurs attentes tout en pointant du doigt les causes de la multiplication des ordures. Il s’agit de l’absence de poubelles et de points de collecte, du laxisme de l’Etat, mais aussi et surtout de l’indiscipline de bon nombre de Sénégalais.

Par ailleurs, le préfet de Dakar, faisant l’inventaire de tous les types d’encombrement que connait Dakar, se désole du fait que plusieurs occupants illégaux de l’espace public sont en possession de documents justificatifs délivrés par des autorités qui n’en avaient pas le droit.

‘’Dakar n’a plus de trottoirs ; tous les espaces sont occupés. Chacun fait ce qu’il veut, comme il le sent. La ville est encombrée d’épaves de véhicules, de garages illégaux, de marchands ambulants, de gares routières flottantes, sans compter ces enfants et familles qui dorment dans les rues’’, décrie-t-il.

A l’en croire, l’absence de fourrière adaptée aux besoins de la capitale rend difficile la tâche de nettoyage. Il plaide pour une application effective des lois. Des textes pertinents qui, pourtant, ne sont point appliqués.

Macky Sall invite à une prise de conscience

Pour un Sénégal ‘’zéro déchet et zéro bidonville’’, le chef de l’Etat compte mettre à la disposition des acteurs 100 agents de police et 1 000 agents de la sécurité de proximité. Ces derniers devront veiller à la préservation des espaces nettoyés et libérés. Macky Sall a également incité les populations à planter des arbres dans leur cadre de vie. Les entreprises et buildings administratifs sont interpellés quant à la propreté aux alentours de leur lieu de travail. ‘’Ce tableau est indigne d’un pays qui se projette dans l’émergence.

Au-delà de l’aspect environnemental, c’est une exigence sanitaire et socio-culturelle de haute portée pour le rayonnement de notre pays. Nos paysages et cadres de vie sont altérés et cela affecte la qualité de vie des citoyens’’, affirme-t-il non sans ordonner une action permanente des acteurs. ‘’Je compte sur vous les maires pour réaliser ce projet et j’invite à un changement de comportement de chaque Sénégalais’’, poursuit-il. Car, pour lui, c’est un ‘’combat national’’.

L’Union de coordination, pour sa part, entend soutenir l’initiative du président de la République, en demandant une stabilité institutionnelle, un statut clair des employés et le respect des engagements.

Comme participation, le rappeur Ndongo D a présenté en exclusivité son clip sur l’indiscipline au Sénégal, cause d’insalubrité et de désordre.

EMMANUELLA MARAME FAYE

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