Publié le 24 Apr 2020 - 03:58
COVID-19 A TOUBA

Le ‘’hadiya’’ affecté

 

La progression alarmante de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal en général et dans la région de Diourbel en particulier, inquiète. Les mesures barrières commencent à être respectées par tous les segments de la population. Pour elles, l’heure est grave. Les ‘’hadiya’’ que remettaient les fidèles deviennent rares.

 

La pandémie de Covid-19 marque, indéniablement, un tournant pour la santé publique. Le Sénégal est impacté. La ville de Touba, qui avait connu une accalmie ces derniers temps, inquiète avec la flambée des cas communautaires notés depuis quelque temps. Hier, de nouveaux cas issus de la transmission communautaire ont été enregistrés.

 Interpellé sur ces nouveaux cas, le médecin-chef de la région médicale a déclaré : ‘’Il y a 2 cas communautaires et 5 cas contacts. Mbacké a 1 cas contact et 1 cas communautaire. Touba a 1 cas communautaire et 4 cas contacts.’’

Donc, la seule ville de Touba a enregistré hier 4 nouveaux cas testés positifs à la Covid-19.

Ainsi, il est à noter que les populations sont maintenant conscientes du danger que représente cette pathologie, avec son lot de morts. La décision de fermeture des marchés de Touba et Mbacké a marqué tous les esprits. Car le déclin de l’activité économique et les contraintes pesant sur la circulation des personnes ont une incidence néfaste.

Au niveau des marabouts, l’heure est à la conscientisation des fidèles. Ici, le confinement est la chose la mieux partagée. Les rares chefs religieux qui ne sont pas confinés multiplient les sensibilisations auprès de leurs talibés. Ils leur demandent systématiquement de respecter les mesures barrières et celles préventives édictées par les autorités sanitaires. L’un des marabouts, joint par téléphone, confie, sous couvert de l’anonymat : ‘’Cette maladie nous expose.

C’est la raison pour laquelle j’ai, comme le khalife général, interdit systématiquement les ‘ziars’. Je discute avec certains via les technologies de l’information et de la communication. Je formule pour eux des prières. C’est vrai que ce que nous recevions de nos talibés, nous ne pouvons plus l’avoir, d’autant plus qu’eux aussi sont réellement affectés. Nous prions, mais sommes conscients que le ‘hadiya’ sera compromis. Je précise que ce n’est pas par force. Ce sont des dons que les talibés nous remettent gracieusement et cela sans aucune contrainte.’’

Cette pandémie, qui a tout bouleversé, est ressentie profondément par beaucoup de chefs religieux. La majorité des talibés ne remettent plus le ‘’hadiya’’, parce que leurs revenus sont fortement en baisse.

Boucar Aliou Diallo

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