Publié le 12 Sep 2020 - 18:44
CATASTROPHE ET PANDÉMIE

L’exception est-elle sénégalaise ?

 

Ah oui ! Pendant que la pandémie du coronavirus ravage le monde avec à la pelle des milliers de morts, au Sénégal certains doutent encore de l’existence de la maladie. Dans les gargotes et autres lieux de rencontres furtives, on peut entendre du sénégalais lambda des propos du genre : « Corona amul Sénégal » (Le coronavirus n’existe pas au sénégal)  ; «  Politique leu dong » (C’est juste de la politique) ; « danga guiss ku corona ray ? » (As-tu vu quelqu’un mourir du coronavirus ?) ; comme si le monde n’était plus un village planétaire ou tout se faisait au vu et au su de tous.

De la même manière que le monde vit, actuellement la crise sanitaire du coronavirus, des catastrophes naturelles causées par de violents orages sont signalées un peu partout. Nous pouvons citer, notamment les cas de l’Ohio (Etats-Unis) où des pluies généralisées ont provoquées des inondations et des pannes d’électricité dans le nord-Est ; en France, de fortes pluies orageuses ont touché le sud des Bouches du Rhône causant des inondations inattendues dans certaines zone ayant enregistrées 40mm en l’espace de 15 minutes ; Au Soudan, les fortes pluies ont détruit 100 000 maisons et causé la mort de 99 personnes selon le Conseil de défense convoqué en urgence à cet effet ; plus près de chez nous, le Burkina Faso vient de décréter l’état de catastrophe naturelle après avoir dénombré treize (13) morts là où 65 autres sont dénombrées au Niger voisin.

Alors pourquoi le Sénégal qui a enregistré, en un seul jour (05-06 septembre), l’équivalent de trois (03) mois de pluies devrait encore faire l’exception en ces temps de dérèglement climatique généralisé ?

Tous ces pays touchés par les inondations et listés de façon non exhaustive n’ont-ils pas de systèmes d’assainissement ?

Les volumes d’eaux tombées en une poignée de minutes n’ont-elles pas saturées le réseau pluvial des pays concernés permettant leur accumulation au point bas des villes ?

Autant de questions auxquelles notre Chef de l’opposition digital se garderait de répondre.

C’est vrai qu’il reste beaucoup à faire dans nos Etats en construction, mais il faut avoir de la retenue quand il est question faire face à des situations exceptionnelles.

Faire du show dans la banlieue pour espérer y tirer un dividende électoral relève du sadisme politique à l’heure où son pays traverse une double crise.

Un Patriote, ça sert son pays et ne se réjouit point de ses malheurs.

Doudou Diop MBOUP, Apr Kaolack

Coordonnateur du Mouvement JRK

Courriel : doux89@gmail.com

 

Section: 
Notre souveraineté à l’épreuve de la dette
LIVRE - PAR TOUS LES MOYENS : Dix voix féminines sur le monde
La politique de l'oubli et la défiguration urbaine : Une analyse historique des blessures de Dakar
Attention, nous sommes sur une pente glissante
Piratage massif des Impôts et Domaines : Le pire arrivera si l’État ne fait rien
SOCIOTIQUE : " L'impact de l'IA sur le marché du travail
Dettes cachées : L’impossible transparence ? Le cas du Sénégal et les leçons de l’histoire
Le téléphone portable à l’école : Entre ouverture au monde numérique et vigilance éducative
La vallée du fleuve Sénégal : Entre espoirs et fragilités
PROJET DE CODE DES INVESTISSEMENTS : ANALYSE SOUS L’ANGLE DE LA SOUVERAINETÉ  ET DE LA RATIONALITÉ ÉCONOMIQUE
Impératif de mémoire
De Saint-Louis à Diamniadio : L’héritage d’Amadou Mahtar Mbow pour un savoir partagé
Lettre Ouverte adressée au Procureur Général près du Tribunal de grande instance de Tivaouane
Vivre pour la raconter : A la mémoire de mon BFEM, à la mort en face, à mon petit frère
Analyse Économique Comparative : Le Sénégal face à la Guinée, un dépassement temporaire ?
La ligne radicale du Premier ministre Ousmane Sonko l'emporte sur la ligne modérée du Président Diomaye Faye
LE JOOLA, 23 ANS APRÈS : Un appel à la justice et à la dignité pour les familles des victimes
Sénégal : Quand l’urgence devient méthode
POUR PRÉPARER LA RUPTURE AVEC LE NÉOCOLONIALISME : PASTEF DOIT REDEVENIR L’ORGANISATEUR COLLECTIF DU PEUPLE!
Abdou Diouf, la RTS et la mémoire nationale : Encore une occasion manquée