Publié le 30 Sep 2020 - 23:27
MACKY SALL AU SECTEUR DE LA PRESSE

‘’On va vous donner cette exonération pour 2020 et 2021’’

 

A en croire le président de la République, la contribution du secteur de la presse dans l’effort fiscal national serait très faible. Au président du Cdeps, Mamadou Ibra Kane, qui faisait un plaidoyer pour demander l’accompagnement de l’Etat aux organes de presse, il dira : ‘’Sur la fiscalité, à part quelques entreprises de presse, la contribution du secteur n’est pas tellement fameuse. Donc, pour nous, exonérer pour cette année ne nous coûte rien. On va donc vous donner cette exonération pour 2020 et 2021.’’

Constatant le décalage entre l’adoption des lois et la prise des décrets d’application, Macky Sall a interpellé les ministres et rassure les acteurs de la presse : ‘’Pour ce qui concerne le Code de la presse, je crois que les textes sont terminés. Un jour, on devait les adopter, mais comme il y avait une sorte de grève, on a préféré attendre pour ne pas donner l’air d’agir sous la pression. Mais il est temps que le ministre ressorte ces décrets pour les faire passer prochainement.’’

Par ailleurs, le chef de l’Etat a lancé un appel à l’organisation du milieu. ‘’Nous sommes conscients que la presse doit être accompagnée, parce qu’elle emploie beaucoup de monde. Elle doit aussi travailler à son organisation. Certes, il y a des professionnels, mais il y a aussi toutes sortes d’intervenants et c’est ce qui pose problème. Je crois qu’il faut régler la question de la carte de la presse pour qu’on sache qui est professionnel et qui ne l’est pas. Ensuite, on pourrait améliorer l’accompagnement de l’Etat’’, a-t-il soutenu.

Les mesures d’exonération annoncées par le président de la République concernent aussi le secteur touristique qui a été durement éprouvé par la crise. Ces secteurs sont exonérés de tous les impôts et taxes : retenues à la source, TVA, impôts sur les sociétés.

EN BREF…

Quelques déclarations fortes du président

 ‘’Cette séquence 2020-2023 devra donner une supériorité à la souveraineté alimentaire, dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, mais aussi dans les secteurs pharmaceutique et sanitaire…. Nous comptons aussi booster l’industrie, le tourisme, le transport.’’

‘’La mise en œuvre du Pap2 va nous permettre d’atteindre, d’après les projections, une croissance de 5,2 % en 2021 ; 7,2 % en 2022 et 13,7 % en 2023. Ce sera aussi à la faveur du démarrage de l’exploitation du pétrole et du gaz.’’

‘’Sur la période 2019-2023, le Pap2/A requiert un financement de 22 milliards 400 millions d’euros. Le tiers de ces financements est attendu du secteur privé, national comme étranger.’’

‘’Nous finalisons, en ce moment, un plan d’investissement pour un système de santé résilient et pérenne, pour un montant d’environ 500 milliards F CFA, pour la période 2020-2024. Ce plan permettra de moderniser davantage notre système de santé, par la réhabilitation, la construction et l’équipement de structures ainsi que le recrutement de professionnels de la santé.’’

‘’C’est insensé de vouloir continuer à enfermer tout un pays, toute une économie, parce que simplement on se protège d’un ennemi invisible, inodore et incolore. Cela n’a aucun sens… Dans la gestion de cette crise, on ne saurait choisir la santé au détriment de l’économie. Ni l’économie au détriment de la santé. Le bon choix, c’est celui de la santé et de l’économie. Pas d’économie qui ne prospère sans la bonne santé. Pas de bonne santé durable sans l’économie qui la finance.’’

‘’L’agriculture et l’industrie pharmaceutique doivent être des secteurs de relance prioritaires. Il est inadmissible que, même pour des seringues, il faut importer. Certains médicaments doivent être trouvés sur place. Il en est de même pour la souveraineté alimentaire.’’

‘’Pendant que tout le monde était en confinement, il était mal venu d’envoyer des malades à l’étranger. Même pour les étrangers. De toute façon, nous n’avions qu’un choix : c’est vivre ou mourir chez nous. Moi, si jamais j’avais la Covid, je refuserais de me faire transporter. Le relèvement du plateau technique est un impératif. Mais on ne peut pas mettre 500 milliards pour être dans le même système où on ne peut même pas retracer le malade. Il faut donc des réformes. La balle est dans le camp du ministère de la Santé.’’

‘’Sur la question des inondations, je suis à l’aise pour engager ce débat avec qui le souhaite dans ce pays. Mon gouvernement a fait ce qu’aucun gouvernement n’a fait dans ce pays… Je ne peux pas accepter, par des réseaux sociaux, que des personnes, par pure démagogie, remettent en cause des quantités d’efforts qui ont été faits pour assainir nos villes.’’

‘’Pour l’accès au foncier, il y a une certaine société civile qui participe au blocage. Si on veut être célèbre, on se met dans les réseaux sociaux, on danse avec les loups… Nous ne pouvons pas faire l’agrobusiness, si nous ne réglons pas cette question de l’accès au foncier.’’

Mor AMAR

Section: 
PRIX À LA CONSOMMATION - PREMIER TRIMESTRE 2025 : Une baisse de 0,4 % notée
OCTROI MARCHÉ TNT À UNE ENTREPRISE MALIENNE : Excaf menace de saisir les tribunaux
EXPLOITATION EXTRACTIVE ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : Pour une large implication des femmes sur la question
Centre Médico-Social de l'Asp
RÉFORME FONCIÈRE : Diomaye demande des réflexions profondes
JOURNÉES DE CONCERTATION SUR LE SECTEUR DE LA COMMUNICATION Le Sénégal se penche sur l’avenir de la communication à l'ère numérique
Pêche maritime - accord Sénégal – Guinée-Bissau
Emprunt obligataire État Sénégal
FINANCES PUBLIQUES : Les RTEB disponibles ce 23 juin
DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE NATIONAL : Le FONGIP signe une convention de 800 milliards CFA sur 5 ans
JOURNEE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS DOMESTIQUES : Plaidoyer pour la mise en œuvre des conventions de l'OIT
MARCHÉ D'ÉLECTRIFICATION RURALE ATTRIBUÉ À AEE POWER EPC : TAS interroge le ministre Cheikh Diba sur les zones d’ombre
GUERRE AUTOUR DE LA CESSION DES DROITS, OBLIGATIONS ET INTÉRÊTS À SANGOMAR : Woodside réclame 3 milliards F CFA à FAR LTD
TOURNÉE ÉCONOMIQUE : Diomaye Faye investit le Nord
CAMPAGNE AGRICOLE ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE : Les directives de Diomaye pour l’atteinte des objectifs
CRISE DE LA POLLUTION PLASTIQUE CROISSANTE : Quatre cents millions de tonnes de plastique produites chaque année
ADRIEN GÉDIN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE “La fracture diplomatique entre la Cedeao et l’AES compromet la sécurité régionale”
Hausse de la production d’électricité
MAURITANIE-SÉNÉGAL - CONDITIONS D’ENTRÉE ET DE SÉJOUR : Nouakchott et Dakar accordent leurs violons sur fond de réciprocité
PME-PMI au Sénégal