Publié le 8 Jun 2021 - 21:06
FINANCEMENTS DANS LE MILIEU AGRICOLE

Les acteurs plaident pour un accompagnement réel

 

La disponibilité et la qualité de l'emballage, la régularité pour s'approvisionner en produits à transformer… sont autant de petits tracas qui plombent la production agricole africaine voire sénégalaise. Une rencontre d'échanges et d'informations sur les mécanismes novateurs de financement des organisations de producteurs, organisée hier au Cices, en marge de la Fiara, tente d’y remédier. 

 

La rencontre d'échanges sur les mécanismes novateurs de financement des organisations de producteurs, tenue hier au Cices, a permis de souligner les difficultés rencontrées dans le secteur. Le président du réseau des organisations paysannes et productrices d'Afrique de l'Ouest (Roppa), Ibrahima Coulibaly, constate que la capacité et le potentiel des organisations de producteurs à améliorer la qualité des produits transformés sont énormes. Une opportunité, signale-t-il, pour la sous-région de l’Afrique de l'Ouest d'aller à un autre niveau. Mais cela, dit-il, n'est pas possible que s'il y a un accompagnement réel, avec des mécanismes de financement adaptés. Un pont sur lequel il a insisté.

Ce qui lui fait dire : ''Ce qui attend, aujourd'hui, c'est le réglage de petits problèmes techniques, comme la disponibilité et la qualité de l'emballage, la régularité pour s'approvisionner en produits à transformer. Un appui dans la mise sur le marché des produits. Si on y arrive, je pense que notre région va être capable de se nourrir, sur beaucoup d'axes'', avance Ibrahima Coulibaly. Qui reste convaincu ''qu'aucun développement n'est possible, lorsque le pays est trop dépendant sur le plan de son alimentation, car c’est une facture insoutenable pour l’économie. Ce qui manque à son avis c'est l'investissement.

''Nous demandons au gouvernement d'accompagner ce processus d'investissement réel dans les capacités de production des exploitations familiales et des organisations communautaires qui sont en train de faire un bon travail’’, souhaite M. Coulibaly.

‘’ Il y a une incohérence des politiques, les investissements mal ciblés…’’

Le président du Roppa dénonce, de ce fait, ''l'incohérence des politiques, les investissements mal ciblés et les taxes douanières’’. A son avis, ‘’ce n'est pas la capacité de production qui est en question, mais, dit-il, il y a des investissements mal ciblés. Souvent l'argent est disponible, mais, il est très mal utilisé. Il faut que l'on change cette façon de faire. L'Afrique de l'Ouest est capable de se produire dans la plupart des produits que l’on importe que ça soit le riz, le lait. Mais, cela ne peut se faire, si le marché reste ouvert avec des taxes douanières très faibles. C’est cet appel que nous voulons lancer pour qu’il aille dans ce sens’’. 

Le président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), Nadjirou Sall, abonde dans le même sens. D'où l'importance, selon le président du Roppa, Ibrahima Coulibaly, d'échanger sur les mécanismes de financement qui peuvent accompagner les organisations des producteurs des différents pays d'Afrique de l'Ouest à aller sur une autre échelle dans la valorisation des produits agricoles. Il note qu’un fonds global pour la sécurité alimentaire est mis en place et est accessible au gouvernement, au secteur privé et aux organisations paysannes. Ce qui crée, à ses yeux, un cadre de dialogue où l'on peut poser les problèmes et les régler.

Un autre fonds, dénommé Abc, est accessible au secteur privé et aux coopératives. Il permet d'aller vers cette industrialisation de la transformation des produits agricoles présentés à la Fiara. Le président du Cncr, Nadjirou Sall, indique que la crise de 2008 les a poussés à cette réflexion, sachant que la société civile a son mot à dire et occupe une place dans le milieu manquant.

Aida Diène

Section: 
IMPACT DE LA SURPÊCHE ET DE LA PÊCHE INN : EJF fait le lien avec la migration irrégulière
KOLDA - LUTTE CONTRE LES VIOLENCES ET LE HARCÈLEMENT EN MILIEU DE TRAVAIL : L’Unsas plaide pour la ratification de la Convention 190 de l’OIT
CHANGEMENT CLIMATIQUE : Les raisons des ravages de plus en plus violents dans les pays africains
BLESSURES INVOLONTAIRES : Un chauffeur  écope de six mois avec sursis
SAINT-LOUIS : CONSERVATION DU PHRAGMITE AQUATIQUE EN MIGRATION : Les communautés riveraines du parc de Djoudj s’engagent
VÉLINGARA - CONDAMNÉ POUR DIFFUSION DE FAUSSES NOUVELLES : Le chargé de communication de Pastef dispensé de peines
ATTAQUE DE L'HÔTEL PÉLICAN À NDANGANE La gendarmerie interpelle deux suspects
Retrouvailles à L’APS
Gamou Ndieguene
PRODUCTION INDUSTRIELLE EN MARS 2025 : Elle a augmenté de 19,7 %, selon l’ANSD
TARIQ RAMADAN AU SENEGAL : Présence remarquée, réactions contrastées
CARTOGRAPHIE DU SECTEUR PRIVÉ ET DES CHAÎNES DE VALEUR : Le pôle Nord ouvre  le bal et donne le tempo  
JOURNÉE DU MINISTÈRE DES PÊCHES À LA FIARA 2025 : Dr Fatou Diouf “pêche” pour sa chapelle
AFFAIRES POLITICO-JUDICIAIRES : Une justice qui résiste 
AFFAIRE ÉLEVÉE ÉCOLE ANTOINE DE PADOUE : La réaction de l'IA de Ziguinchor
BLANCHIMENT DE CAPITAUX et FINANCEMENT DU TERRORISME LIÉS À LA CYBERCRIMINALITÉ EN AFRIQUE DE L’OUEST : Le rapport alarmant du Giaba
Chanvre indien
Université de Bambey
PLAINTES DU SECTEUR PRIVÉ NATIONAL : Les attentes de la Cnes
SAINT-LOUIS : EN VISITE DANS  LE NORD : Le DG de l’Anam insiste sur la sécurité maritime