Publié le 8 Oct 2012 - 14:47
QUE RETENIR DES SIX MOIS DE MACKY SALL

Maintenir vivante la flamme du 25 mars !

 

 

L’aube et le crépuscule, sans se confondre, ont tout de même quelques similitudes. Moments d’articulation du jour et de la nuit, ils ont ceci en commun d’être propices aux étrangetés, aux simulacres, aux fantasmagories…

 

Mais, à l’évidence, l’aube se distingue du crépuscule : l’une est annonciatrice d’un jour nouveau, l’autre des ténèbres et de la nuit.

 

Le Sénégal semble traverser ce moment équivoque que certains ramènent au crépuscule et que d’autres estiment relever de l’aube.

 

Et selon que l’on s’inscrive dans un camp ou dans un autre, la lecture que l’on se donne de la situation économique, politique et sociale du pays change, du tout au tout !

Pour les tenants du pouvoir défait, tapis dans différentes sphères de la vie nationale, il n’y a rien à attendre de Macky Sall et de son régime, rien à espérer de la coalition Bennoo Bokk Yakaar, puisqu’en 6 mois, ils n’ont pas trouvé une solution définitive à la grave crise du système éducatif, réglé définitivement le récurrent problème des délestages de la SENELEC, réduit considérablement les prix des denrées de première nécessité, empêché les inondations, trouvé du travail aux trop nombreux jeunes désœuvrés…

 

Pour les autres, l’éviction de l’année blanche, les baisses opérées sur le prix de certaines denrées, la suppression en cours de certaines agences et la réduction (malgré tout !) du nombre de membres de l’équipe gouvernementale, la suppression du Sénat, l’engagement souverain du Président de ramener son mandat de sept à cinq ans, l’écoute dont le même Président fait montre vis-à-vis de son peuple, entre autres, autorisent tous les espoirs.

 

Le Parti de l’Indépendance et du Travail, pour sa part, s’inscrit résolument dans ce second camp.

 

Non point qu’il veuille verser dans un optimisme béat, ne tenant aucun compte de l’ampleur des défis à relever et de la profondeur de la crise dans laquelle le pays est englué. Pas plus parce qu’il serait d’une précipitation suicidaire, au nom de laquelle il estimerait que tout va se faire et tout de suite.

Tout au contraire : si l’espoir est permis, selon le P.I.T, c’est que les moyens existent pour engager le plus grand nombre de sénégalais dans la seule voie réellement porteuse : celle du travail bien fait, de la gestion droite c'est-à-dire vertueuse, celle d’un consensus durable quant aux priorités et les moyens de les atteindre.

 

Car autrement, point de salut. Le bonheur de notre peuple ne peut qu’être le fait de ce même peuple.

Il ne relève pas de la seule action d’un homme quel que providentiel qu’il soit.

 

Ce qui ne signifie pas que le Président Macky Sall, son gouvernement, sa coalition, n’ont pas des responsabilités particulières. Il leur appartient de donner des signaux clairs, en gérant autrement et bien mieux que l’ancien régime les deniers publics, en développant davantage la culture du dialogue avec les différents acteurs de la scène nationale dans leurs divers champs de compétence, en sanctionnant, sans faiblesse coupable ni cruauté inutile, tout manquement de tout agent de la sphère publique, quel que soit son niveau de responsabilité…

 

Bref, la tâche à abattre est ample : il s’agit de restaurer la République et de faire, méthodiquement, face aux demandes du peuple, sans pourtant confondre vitesse et précipitation. Autrement dit, il faut garder le cap et maintenir vivante la flamme du 25 mars.

 

Ensemble, il faut œuvrer pour l’avènement du nouveau Sénégal dans lequel il ferait bon vivre, non pas pour une minorité de privilégiés, mais pour le plus grand nombre.

Et parce que c’est possible, nous avons, tous, à nous en donner les moyens pour que le moment vécu se transforme en une aube radieuse. Il y va de la responsabilité de chaque sénégalais, de chaque sénégalaise.

 

Un dernier mot : la bataille d’orientation au sein de la Coalition gouvernementale, loin d’appartenir au passé, est bien devant nous.

Du reste, il n’est pas exclu qu’il y ait quelques loups dans la bergerie, travaillant, sournoisement, à défaire les liens de la coalition, à écarter le Président de ses soutiens pour « se faire de la place ».

Le comprendre et le contrer, c’est œuvrer au raffermissement de Bennoo Bokk Yakaar, accroître sa cohésion, bref continuer à faire bloc pour réaliser les ruptures salvatrices attendues- avec une impatience somme toute compréhensible - par la majorité des Sénégalais.

 

Samba Sy, chargé de la communication,

porte-parole du PIT/Sénégal.

 

 

Section: 
APRÈS LE LYCÉE PROFESSIONNEL DE THIÈS : Le Luxembourg finalise le Centre de Références pour les Métiers du Numérique
STIMULATION DE L'EMPLOI, DE LA COMPÉTITIVITÉ ET DE L'INVESTISSEMENT PRIVÉ AU SÉNÉGAL : La BM approuve un financement de 57,5 millions d'euros
LE TEMPS DE LA REFONDATION ET DU DEPLOIEMENT COLLECTIF DU « JUB, JUBAL, JUBBANTI »
C’est quoi le projet ? : Monsieur le Premier ministre
Diomaye-Sonko : Un pouvoir face au risque d’opinion, leur talon d’Achille
Sénégal : Peut-on craindre un non-paiement des salaires ? 
Un extrait de la belle préface de Habib Demba Fall : Le Sénégal au révélateur de sens de Sidy Diop
Attaques injustes
Lettre ouverte à Monsieur le Premier Ministre Ousmane Sonko : De la portée institutionnelle de vos prises de parole publiques
Le Sénégal : Une Nation Ancrée dans la Liberté et la Justice
La Dérive Personnaliste du Débat Public : Quand l'Attaque Ad Hominem Devient Méthode
Pour une stratégie juridique proactive : Défendre nos leaders sans attendre l’État
Où va le Sénégal ?
Dette du Sénégal : La polémique sur l'endettement public entre réalités économiques et biais méthodologiques
ÉVITER LA CRISE CHRONIQUE D’ENDETTEMENT
LFR 2025 : UN REMÈDE INEFFICACE AUX COURBATURES BUDGÉTAIRES DU SÉNÉGAL
Refuser un visa à un Académicien sénégalais de renom : Un affront à la science et à la dignité
L’approche sectorielle du changement climatique : Un blocage aux financements et aux politiques climatiques
INNOVATION SOCIALE : Entre pragmatique et théorie pour une nouvelle écriture en intervention communautaire
Le déclin de l’Empire