Publié le 27 Mar 2020 - 08:33
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES AU MALI

Soumaïla Cissé porté disparu dans le nord du pays

 

Le chef de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, a été enlevé, ce mercredi, alors qu’il menait sa campagne pour les législatives. Accompagné de 11 membres de son équipe de campagne, le leader de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a été victime d’un rapt dans la région de Niafunké, dans le nord du pays.

Ce sont des membres de son parti, à travers un communiqué, qui ont donné l’information le mercredi 25 mars, en fin d’après-midi. C’est le même jour, aux environs de 15 h 30 mn, que Soumaïla Cissé et sa délégation, en campagne dans la circonscription électorale de Niafunké, sont portés disparus, alors qu’ils se rendaient dans la localité de Koumaïra où ils étaient attendus vers 16 h 30. Aussitôt, le gouvernement malien a informé, à travers un communiqué, que des dispositions pratiques ont été prises pour retrouver le leader.

La Minusma, la force onusienne déployée au Mali, a également annoncé son implication dans les recherches, depuis la disparition de l’opposant et de sa délégation, notamment par le déploiement de moyens aériens. Chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé a perdu la dernière élection présidentielle contre Ibrahim Boubakar Keïta. Homme politique, natif de Niafunké, dans le Nord-Mali, le leader de l’URD a été plusieurs fois ministre, entre 1993 et 2000, et a assuré le portefeuille de ministre des Finances. Il a ensuite entamé une carrière à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) où il a assuré la présidence de la Commission, de janvier 2004 à août 2011.

En outre, l’ancien candidat à l’élection présidentielle malienne n’est pas la première personnalité politique victime d’enlèvement dans cette partie du pays. En effet, dans cette zone en proie aux violences et aux attaques djihadistes, l’on note des rapts sans précédent d’autorités de cette envergure. Avant le leader de l’URD, un autre candidat aux législatives a été victime d’enlèvement dans la région, le 17 mars dernier, avant d’être libéré 24 heures plus tard. Il s’agit de Mohamed Ag Ahmed, candidat aux élections législatives du parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM) qui était enlevé par des hommes armés non identifiés dans le même cercle de Niafunké.

En conférence de presse, hier à Bamako, Demba Traoré, un responsable de l’URD, le parti de Soumaïla Cissé, a affirmé que le garde du corps de leur leader a été retrouvé mort et deux autres membres de la délégation blessés.

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