Publié le 9 Jul 2020 - 18:40
ABSENCE DE BONNES CONDITIONS DE TRAVAIL

Le Cuss arrête les prélèvements Covid-19

 

Le Cadre unitaire des syndicats de la santé pour la justice sociale (Cuss/JS) est en grève depuis hier. Il réclame de meilleures conditions de travail dans la prise en charge du coronavirus.

 

La situation est devenue très tendue, entre le ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses collaborateurs. C’est-à-dire les paramédicaux et certains biologistes. Le Cadre unitaire des syndicats de la santé pour la justice sociale (Cuss/JS) est très remonté contre leur tutelle. Il demande à ses membres l’arrêt des prélèvements dans le cadre du diagnostic de la Covid-19 à compter d’hier. Et les choses pourraient aller crescendo, si rien n’est fait, puisque ces syndicalistes comptent organiser une marche nationale le mercredi 4 août prochain. Il est prévu, ensuite, une grève générale de 48 heures, les 4 et 5 août, suivie d’une rétention d’informations à compter du 31 août 2020.

Selon le secrétaire du Cuss Cheikh Seck, ‘’depuis l’arrivée du président Macky Sall, pas un seul franc n’a été augmenté sur le salaire du personnel paramédical. Même certains étudiants ou apprenants sont plus respectés que des personnes qui se sont sacrifiées depuis plus de 30 ans pour ce système’’.

En outre, pour le syndicaliste, l’augmentation du nombre de cas contraste mal avec la politique de relâchement prônée par l’Etat. Cette nouvelle stratégie, dit-il, a fini de mettre en danger la quasi-totalité du personnel soignant. Bientôt, la barre des 300 agents contaminés sera atteinte. Cela ne reste pas sans conséquence sur le fonctionnement des services de santé. ‘’Pourtant, nous avions très tôt alerté sur l’approche qui, a notre avis, devrait beaucoup plus se focaliser sur comment stopper la propagation du virus que sur comment traiter la maladie’’, dénonce-t-il.

Aussi, soutient M. Seck, conscient de leur responsabilité citoyenne, ses camarades et lui avaient décidé, lors de l’apparition, le 2 mars, du premier cas de Covid, de sursoir à leur mot d’ordre de grève prévu les 10, 11,12 mars. ‘’Nous ne nous sommes pas limités à cela. Un appui d’une valeur de 2 700 000 F en produits a été remis au ministre Abdoulaye Diouf Sarr. Ce, grâce à la générosité du camarade secrétaire général Cheikh Diop et de la CNTS/FC’’, explique le syndicaliste.

Face à ce manque de respect, ‘’nous n’avons d’autres choix que de nous battre, quel qu’en soit le prix. Des problèmes majeurs sont en suspens depuis plus de 10 ans’’.

Par ailleurs, le Cuss demande le recrutement de tous les techniciens biologistes dans la Fonction publique.  Il veut également la suppression des quotas dans les commissions paritaires d’avancement des agents de santé dans la Fonction publique et la révision du système de notation ou évaluation.  Il attend la signature du projet de décret portant réorganisation de l’ENDSS (Licence-Master-Doctorat). Ces syndicalistes exigent l’intégration dans la Fonction publique et la régularisation de tous les contractuels nécessaires au fonctionnement des structures et services de santé, après des tests, en tenant compte de leur ancienneté.

VIVIANE DIATTA

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