Publié le 20 Nov 2013 - 16:50
ACTE 3 DE LA DÉCENTRALISATION

 Le CESE pour le report des élections locales

 

La deuxième session ordinaire du Conseil économique social et environnemental a démarré hier avec au menu de la plénière les «Enjeux et perspectives de l'acte 3 de la décentralisation». Une «opportunité», selon nombre de conseillers, si ces enjeux sont bien compris par les populations, mais qui va nécessiter de la «mobilisation» et du «temps». D'où l'option d'un report de 8 mois voire d'un an des élections locales prévues afin de «faire une bonne réforme».

Ngaïdo Bâ est d'avis qu'un report jusqu'en mars 2015 est le bienvenu. ''Je ne serai pas d’accord que l'agenda républicain soit au-dessus d'une réforme aussi importante. L'acte 3 de la décentralisation doit être populaire. Prenons le temps de le faire et reportons la date d'un an», a-t-il défendu. Une idée partagée par Sadya Faty dont le souci est de réaliser «une cohérence territoriale très claire». Pour Ibrahima Guèye, le mois de juin n'est pas propice pour les élections à cause de l'hivernage. «Cela peut impacter sur le taux d’abstention».

Mais d'après Sara Sall, les locales doivent se tenir à date due, c'est-à-dire en mars 2014. «385 communautés rurales doivent basculer en commune, plus les 172 qui existent, ce n'est pas un travail facile du tout. Parce que si on veut faire des départements forts, il faut tenir les élections pour ensuite prendre tout le temps qu'il faut pour la réforme», a-t-il plaidé.

«Mesures d'accompagnement»

Autant de thèses que ne partagent pas le ministre de l'Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Me Oumar Youm. «Nous sommes sûrs de pouvoir faire les élections en juin 2014 compte tenu de l’intérêt de la réforme. Si on doit attendre que tout soit prêt pour le faire, ça ne sera pas possible. Mais le dernier mot revient au chef de l’État...», a tranché l'avocat. Qui a annoncé que le projet de loi est «disponible».

Par la suite, les conseillers ont recommandé un renforcement des ressources humaines et des financements au profit des collectivités, sans oublier la modernisation des administrations locales. «Il ne faut pas que l'on parle de réforme sans mesures d'accompagnement. C'est ce qui s'est passé avec des départements érigés en région et qui ne le sont que de nom», a averti Maïmouna Ndiaye. Rassurant, Me Youm a répondu en indiquant que le régime financier est en cours en plus du Fongip et du Fonsis.

L'avis et le projet de résolution sur les «enjeux et perspectives de l'acte 3 de la décentralisation» ont été adoptés à l’unanimité par les conseillers ainsi que les recommandations ad hoc.

Viviane DIATTA

 

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