Publié le 10 Feb 2021 - 14:20
AFFAIRE DU PRÉSUMÉ VIOL SUR AIDA SARR

 Le C2PD2F pour une élucidation en toute transparence 

 

Un collectif de défense des droits des femmes se dit outré par le traitement partisan de ce dossier au détriment de la partie civile.  Il demande à ce que l’affaire soit élucidée en toute transparence.

 

Depuis que la plainte pour viol contre Ousmane Sonko est rendue publique, les réactions fusent de partout. Le Collectif pour la promotion et la protection des droits des femmes et des filles (C2PD2F) n’est pas en reste. Il estime qu’il y a un traitement partisan, dans cette affaire, compte tenu des charges lourdes qui pèsent sur le présumé auteur. En effet, Adji Sarr a porté plainte contre Ousmane Sonko pour ‘’viols répétés et de menaces de mort’’.

Dans le communiqué parvenu à EnQuête, ‘’le collectif condamne fermement le déséquilibre et le parti pris flagrant. Tout comme l’accusé est présumé innocent, conformément aux principes généraux qui guident toute procédure pénale, la plaignante mérite des égards et protection de par la loi. Adji Sarr doit donc dans cette affaire jouir de tous ses droits, notamment l’accès à une justice équitable. Nous avons malheureusement constaté que l’attention est plus tournée vers le présumé auteur que vers la présumée victime, et que des tentatives de décrédibilisation de sa parole vont même jusqu’à porter atteinte à sa dignité. Nous rappelons que nous sommes dans un Etat de droit et qu’aucun statut, social, économique, professionnel ou politique ne doit être au-dessus de la loi’’, estime le Collectif.

Ses membres déclarent qu’‘’il est inconcevable que Mme Sarr subisse ce lynchage médiatique qui nuit à sa sécurité physique et à sa santé mentale’’. Ces femmes rappellent que ‘’la parole des plaignantes doit être écoutée et entendue, quel que soit le métier qu’elles exercent ou le milieu d’où elles viennent’’.

Par ailleurs, les crimes sexuels sont les principales atteintes à la dignité des femmes et les auteurs sont le plus souvent dans une grande impunité, à cause de la persistance d’une ‘’culture du viol’’, souligne le Collectif. ‘’En notre qualité de militantes, en contact permanent avec les victimes de violences sexuelles, nous demandons que l’affaire soit élucidée en toute transparence, conformément aux lois et règlements en vigueur’’, conclut le C2PD2F.

CHEIKH THIAM

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