Publié le 4 Mar 2013 - 17:12
AUDITION SOUHAITÉE DE ME WADE

Les politiques renvoient à l'État de droit

 

La sortie du Secrétaire général du Parti socialiste, demandant l'audition d'Abdoulaye Wade, semble gêner dans certains cercles politiques. Si l'on retient de manière générale que la responsabilité de l'ancien président est totalement engagée, on prend soin cependant de tout renvoyer à la justice et à l'État de droit.

 

 

La sortie du Secrétaire général du Parti socialiste contre l'ancien président de la République, Abdoulaye Wade, est diversement appréciée par les partis politiques sénégalais. Au Grand Jury de ce dimanche sur la RFM, Ousmane Tanor Dieng a soutenu que l'ancien président sénégalais doit être auditionné dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Cela parce que tout simplement il est cité, sur plusieurs dossiers, par certains responsables libéraux dans le viseur de la justice et qui ont déclaré souvent aux enquêteurs que c’est lui qui les a rendus riches. «C'est la moindre des choses», a dit Tanor Dieng.

 

 

Mais pour le porte-parole de l'Alliance pour la République (Apr), ''la justice de notre pays est souveraine pour entendre toute personne dont l'audition peut contribuer à la manifestation de la vérité''. Dès lors que beaucoup d'éléments convergent vers Abdoulaye Wade, Seydou Guèye estime que ''c'est à la justice d'apprécier''. Néanmoins, a précisé le secrétaire général du gouvernement, ''dans le système de prédation, la responsabilité de Abdoulaye Wade est totale''. ''Je reste persuadé que (cet homme) lui-même est la pierre angulaire de toute la prédation dont notre pays a été victime, pendant ces douze dernières années ; il est le seul qui doit assumer cette responsabilité'', fulmine-t-il.

 

Mame Mactar Guèye, secrétaire général du Rassemblement démocratique (Rds) constate : ''en faisant cette lecture des événements par rapport à la traque des biens mal acquis, Ousmane Tanor Dieng n'a fait qu'exprimer une opinion''. Seulement, rappelle-t-il, ''nous sommes dans un État de droit où tout le monde sait qu'un chef d'État ne peut être responsable en la matière dans la mesure où, durant son magistère, il avait procédé à des délégations de pouvoir et de responsabilité''. À cet effet, ''s'il y a des personnes qui doivent répondre de leur gestion, ce sont ces gens à qui il avait confié des responsabilités et plus précisément la gestion de patrimoine appartenant à la collectivité''.

 

Non, semble dire Abdou Karim Fall, porte-parole de la Ligue démocratique. ''Abdoulaye Wade est le seul responsable de tout ce qui s'est passé durant son magistère. Ne serait-ce que de ce point de vue, il doit être entendu'', défend-il. ''Ce serait contre-productif d'essayer d'entendre Abdoulaye Wade dans le cadre de la traque des biens mal acquis, parce que le président de la République ne peut pas entrer dans les détails techniques de gestion des patrimoines financiers, qui ont été alloués à différents départements ministériels ou à des agences de l'État'', rétorque Mame Matar Guèye.

 

''Le principe est qu'à chaque fois que quelqu'un est supposé avoir des biens mal acquis, il doit être entendu, qu'il soit président de la République, Premier ministre ou ministre'', charge Abdou Karim Fall. Défendant sa position, le porte-voix des ''Jallarbistes'' estime que ''c'est parce qu'il (Abdoulaye Wade) n'avait pas développé l'éthique de gestion, durant son magistère, que ses ministres et ses frères de parti se sont mis à voler l'argent du contribuable sénégalais''. ''Il n'avait pas donné l'exemple de bonne gestion avec sa femme, son fils et sa fille'', tonne-t-il.

 

 

 

ASSANE MBAYE

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