Banlieue films festival
Ciné-Banlieue/Dakar a organisé, ce week-end, la sixième édition du Banlieue Films Festival, un événement biennal. Cette année, l'événement a présenté six films, comprenant des courts-métrages, des fictions et des documentaires. Un hommage a été rendu à Mamadou Senou Guèye, membre de Ciné-Banlieue depuis 2013, de la 4e promotion, décédé lors de manifestations en juin. Ses deux films, "Clando" et "Jakarta", ont été projetés lors du festival. Un film du cinéaste Moussa Sène Absa a également été présenté. Il a été l'invité d'honneur de cette sixième édition. De plus, hier, un atelier sur la production a été animé par Yora Mbaye, Souleymane Kéké et Bineta Faye.
L'objectif de ce festival était de dresser le bilan des deux dernières années de formation. Au sein de Ciné-Banlieue, des sessions de formation gratuites sont proposées aux jeunes qui se rassemblent chaque week-end. Ils y apprennent les rudiments de la réalisation de films et de la narration d'histoires. Au bout de deux ans, les films réalisés par les étudiants sont présentés dans le cadre du festival. Il s'agit en quelque sorte de films issus d'un programme éducatif, d'après Momar Talla Kandji, le coordonnateur de Ciné-Banlieue Dakar. Chaque année, entre 20 et 25 étudiants sont formés, ce qui représente une cinquantaine de jeunes formés au total sur les deux dernières années.
...Les participants sont d'abord initiés à l'histoire du cinéma, en particulier celle du cinéma sénégalais. Ensuite, ils acquièrent les bases du langage cinématographique et sont formés à l'écriture de scénarios, à la composition des plans et au montage. En ce qui concerne les spécialisations, Mor Talla Kandji explique qu'elles sont généralement effectuées sur les plateaux de tournage. "Nous avons de nombreux jeunes de Ciné-Banlieue qui sont maintenant devenus d'excellents techniciens du cinéma. Vous trouverez souvent des membres de Ciné-Banlieue sur les plateaux de tournage au Sénégal, occupant des postes techniques.
Nous les envoyons régulièrement sur les plateaux pour qu'ils puissent découvrir l'environnement de travail", confie M. Kandji. Qui s'est réjoui du fait que les jeunes formés puissent attirer l'intérêt d'autres producteurs, qui prennent leurs projets pour en réaliser d'autres films. Cependant, le défi réside dans la rétention des apprenants, car certains abandonnent après quelques cours. "Il n'est pas facile de gérer les jeunes. Certains viennent, puis disparaissent au bout de quelque temps. Parfois, il est très difficile de les canaliser, car ils sont un peu dispersés", regrette M. Kandji.