Publié le 19 Nov 2014 - 18:06
BESOINS EN SOINS OBSTETRICAUX ET NEONATALS D’URGENCE 2012-2013

Les défis de la santé maternelle et néonatale

 

La  santé maternelle et néonatale a connu des avancées notables, mais reste confrontée à beaucoup de difficultés. La mise en place des soins obstétricaux et natals d’urgence (SONU) va permettre de pallier le manque de ressources matérielles et humaines.

 

‘’Aucune femme ne doit perdre la vie en donnant la vie’’. Voilà l’un des objectifs que se sont fixés les participants à l’atelier de restitution de l’enquête d’évaluation de la disponibilité de l’utilisation et de la qualité des Soins obstétricaux et néonatals d’urgence (Sonu), hier, à Dakar. En effet, des avancées notables ont été enregistrées dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, avec le développement des soins apportés aux femmes pendant la grossesse et l’accouchement. Mais, la situation de la santé de la mère demeure préoccupante au Sénégal, d’après Andrea Wojnar Diagne, représentante du Fonds des Nations unies pour la Population. 

Selon elle, ’’malgré une baisse de la mortalité maternelle de 520 à 390 décès, pour 100 000 naissances et du taux de mortalité néo-natale très précoce qui se situe à 20 %, l’objectif de réduire de 2 /3 la mortalité infanto-juvénile et de 3 /4 la mortalité maternelle risque de ne pas être atteint, d’ici en 2015’’. Aujourd’hui, dit-elle : ‘’Nous savons que la majorité des décès maternels et des décès d’enfants de moins de cinq ans est due aux difficultés d’accès à des soins médicaux adéquats, particulièrement dans les zones reculées  du pays’’.

Ainsi, prenant la parole, le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Mame Abdoulaye Guèye, a indiqué que la rencontre a pour objet de dresser une cartographie de la disponibilité et de la qualité des 522 hôpitaux et centres de santé étudiés. ‘’Cette enquête permettra d’analyser les besoins de SONU sur l’étendue du pays, afin d’obtenir des indicateurs fiables et de déterminer la disponibilité des ressources humaines et matérielles, pour un bon fonctionnement des SONU ’’, a-t-il déclaré. En effet, les résultats de cette enquête vont aboutir à l’élaboration d’un plan stratégique, ‘’pour une meilleure répartition des structures sanitaires largement inégalitaire avec une forte concentration des moyens à Dakar’’, selon le directeur de cabinet.  

Ainsi, le taux de mortalité maternelle dans les structures SONU, au niveau national, est de 222,9 pour 100 000 nouveau-nés, avec de fortes disparités entre la région de Dakar (67,9 pour 100 000 nouveau-nés) et celles de Kédougou (1 412 pour 100 000 nouveau-nés), selon Andrea Wojnar Diagne. A ses yeux, l’utilisation et la qualité des soins obstétricaux et néonatals d’urgence au sein des maternités a permis de réduire l’une des principales sources de mortalité maternelle que sont les hémorragies qui étaient de 29,6 % en 2013.

Mamadou Makhfouse Ngom

 
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