L’AJS alerte sur la persistance des violences faites aux femmes

À l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine (Jifa), célébrée ce 31 juillet, l’Association des juristes sénégalaises (AJS) tire la sonnette d’alarme sur l’ampleur des violences faites aux femmes et aux filles, et appelle l’État du Sénégal à ratifier la nouvelle Convention de l’Union africaine.
Malgré des avancées notables dans la promotion des droits des femmes sur le continent, les violences basées sur le genre restent préoccupantes, alerte l’AJS dans un communiqué rendu public ce mardi.
En 2024, plus de 1 300 cas de violence ont été enregistrés dans les boutiques de droit de l’organisation, dont plus de 600 cas de violences sexuelles et physiques.
Ces chiffres, souligne l’AJS, révèlent la profondeur du phénomène qui continue de miner le quotidien des femmes et freine leur pleine participation au développement du pays. ‘’Seule une volonté politique manifeste peut permettre de lutter efficacement contre ce fléau’’, indique l’organisation.
L’AJS plaide en ce sens pour la ratification, par le Sénégal, de la Convention de l’Union africaine sur l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles, adoptée en février 2025. Ce nouvel instrument juridique vise à prévenir, éliminer et répondre à toutes les formes de violences basées sur le genre : mutilations génitales féminines, mariages précoces ou forcés, violences sexuelles y compris en temps de conflit, harcèlement sexuel ou encore violences économiques et psychologiques.
À l’occasion de la Jifa, l’organisation féminine réitère son engagement à défendre les droits des femmes et des filles, et à faire de la lutte contre les violences son ‘’cheval de bataille’’. Elle appelle à une mobilisation collective impliquant les États, la société civile, les organisations internationales et les communautés, afin de briser les stéréotypes de genre et promouvoir une société plus égalitaire.
‘’La seule voie qui vaille est celle de la mobilisation énergique pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles’’, conclut l’AJS