Publié le 10 Oct 2016 - 23:12
COMMISSARIAT SECURITE ALIMENTAIRE

Anta Sarr Diacko rappelée à ses promesses

 

Le syndicat des travailleurs du Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) rouspète contre la tutelle dans l’attribution de prérogatives et les problèmes salariaux.

 

Des assises de la sécurité alimentaire. C’est ce que projette de demander le syndicat des travailleurs du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA), si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Il veut sa part dans la lutte pour l’éradication contre la faim et la création de richesses. Et pour ce faire, l’organe dirigé par Mamadou Lamine Ngom ne compte plus laisser le Délégué général à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN), Anta Sarr Diacko, s’arroger toutes les prérogatives. ‘‘Ce secteur est du domaine de compétence du CSA, structure à missions transversales fixées par le décret 94 12 10 du 16 novembre 1994, en souffrance dans les tiroirs parce que non observé, depuis fort longtemps, faute de dotation de budget d’exécution des activités qu’il mentionne comme support de développement’’, clame Mamadou Lamine Ngom.

Le syndicaliste dénonce aussi la floraison d’acteurs qui interviennent, Ong et institutions étatiques principalement, en leur marchant sur les pieds. ‘‘Nous déplorons cet état de fait qui ne peut que fragiliser le secteur qui aurait plutôt besoin de consolidation des acquis en lieu et place de doublons et exigeons que des dispositions utiles à sa réorganisation soient prises’’. Dans son désir de voir les rôles redistribuées, le CSA propose dans l’immédiat une alternative qui nécessite deux mesures diligentes. La réhabilitation de la capacité de stockage des  magasins  disséminés dans les zones agricoles pour la facilitation de la collecte et de la conservation des céréales locales ; ainsi que la réhabilitation de la capacité d’emport du parc automobile pour l’acquisition progressive de nouveaux camions.

Harmonisation

Les problèmes salariaux viennent également s’ajouter à ces griefs portés par le CSA. Bien que la masse salariale du personnel soit en hausse, la signature de la décision élaborée pour une harmonisation des salaires est exigée. ‘‘Le 4 mai dernier 2016, Anta Sarr Diacko avait déclaré officiellement une promesse d’alignement aux agents du CSA et non d’harmonisation interne’’, souligne le syndicaliste. Malgré les 42 millions proposés, la base syndicale a rejeté la proposition de la déléguée générale à cause ‘‘de son insignifiance’’. S’y ajoute le cas toujours irrésolu, du non-reversement de cotisations à l’IPRES, d’un montant d’environ 28 millions F Cfa, à des agents qui n’ont plus joui de leur salaire pendant sept mois. La correction de cette défaillance nécessite une réponse pour ôter l’appréhension aux travailleurs qui, après des années de labeur, en lieu et place d’un repos mérité,  risquent de subir le préjudice de ne pouvoir jouir correctement de leur pension de retraite.

OUSMANE LAYE DIOP

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