Publié le 22 Feb 2014 - 13:21
COMMISSION MBOW

Le Bcg rejette et fait part d'un danger 

 

Sans autre forme de procès, le Bloc des centristes gaïndé (BCG) de Jean-Paul Dias rejette cette non priorité qu'est la réforme des institutions proposée par Mbow et ses collaborateurs et trouve «dangereux de (…) laisser l’initiative à des éléments de la soit disant société civile qui ignorent tout des réalités, des contraintes de la vie politique» et frappés d'«idéalisme béat.»

 

À l'instar du parti présidentiel, le Bloc des centristes gaïndé (BCG) rejette l'avant-projet de constitution de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri).

En vérité, soulignent les centristes dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ''la CNRI est, en grande partie une émanation des soit disant Assises nationales''. Aussi, ''a-t-elle fait tout un cinéma pour finir par servir, en réchauffé, les conclusions de ces fameuses Assises nationales''.

Ainsi, Dias et Cie mettent en garde «toute la classe politique contre ce penchant dangereux à vouloir laisser l’initiative à des éléments de la soit disant société civile qui ignorent tout des réalités, des contraintes de la vie politique et donnent dans l’idéalisme béat''.

Selon son secrétaire général, Jean-Paul Dias, ce projet de la CNRI aboutit à des décisions inacceptables et irréalistes en ce sens qu'il prévoit un ''total dépouillement de l’Exécutif soumis au Judiciaire, volonté de tout faire régenter via la Constitution, rejet de la candidature à la présidentielle d’un citoyen dont un parent vient de quitter la tête de l’État, étend la déclaration de patrimoine à tout le secteur public sauf l’Armée et une partie du Judiciaire, généralise l’appel à candidature pour toute fonction officielle nominative, (…) rend incompatible la fonction de ministre ou de député avec celle de président d’une collectivité locale, plafonne l’âge des candidats à la présidentielle à 70 ans au lieu de 75 ou 77 ans, et établit la suprématie du Judiciaire sur l’Exécutif et le Législatif''.

Cela, sans compter des «aberrations comme la limitation à 3 du nombre de mandats des députés, la suppression ou la «neutralisation», de fait, du Ministère de la Justice, la suppression de la liste proportionnelle aux législatives, l’admission des prétendus indépendants aux élections locales, le non cumul absolu des mandats, l’inflation d’autorités administratives indépendantes, etc.»

Cela dit, le BCG réaffirme la «parfaite» considération que son leader et tout le parti ont à l’endroit du président Mbow, ainsi que le respect porté aux «éminentes personnalités» membres de la commission. Mais il maintient que «cette réforme ne constituait pas une priorité pour le Sénégal''.

ASSANE MBAYE

 

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