Publié le 15 May 2012 - 10:06
IL N’Y A PAS DE POLITIQUE QUI VAILLE EN DEHORS DES RÉALITÉS

Le Président Macky SALL a posé des actes de nature à marquer son “Territoire”

 

 

Depuis son investiture à la tête de l’Etat, le 02 avril 2012, le Président Macky SALL ne cesse de poser des jalons de grandeur nature pour replacer le Sénégal dans son registre de “pays phare” dans la sous région.

 

Effectivement, les pays du Sahel sont dans un tournant déterminant pour l’évolution politique de la sous région. Avec l’instabilité territoriale dans la zone Al qaida du Maghreb Islamique (AQMI) et la crise politico-militaire qui sévit au Mali et en Guinée Bissau, il est évidemment intéressant d’avoir une bonne lecture de la nouvelle donne et de pouvoir réagir au plus vite.

 

Dans cette optique, il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités du milieu. Ainsi, en analysant les différents motifs qui ont prévalu dans les toutes premières sorties internationales du président Macky SALL, il a été décrypté une réelle volonté d’endiguer les enjeux géopolitiques.

 

Dans l’ordre, la première sortie du Président, réservée à la Gambie, le 15 avril 2O12, est significative à plusieurs titres. De ce fait, conscient du danger et de l’ampleur de la menace des rebelles du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) et du rôle entretenu par les Etats voisins dont la Gambie en tête d’affiche, le Président Macky SALL s’est consacré à la pacification du territoire sénégalais dans son intégralité. Les premières formalités sont clairement définies avec la Gambie, le voisin du Sénégal le plus immédiat.

 

Dans le contexte actuel, le Président a très vite compris que la force du Sénégal passe avant tout par le bon rapport de voisinage. Pour autant, il urge de relever le défi de la coexistence pacifique et de mettre en œuvre les axes prioritaires de négociation.

 

La Gambie, un territoire annexe du Sénégal, de 11.300 km2, est un partenaire de premier plan dans la recherche de la paix en Casamance. La convivialité des rapports entre les présidents et à travers cette passerelle, les relations d’États sont magnifiées à notre grand bénéfice.

 

La deuxième importante étape fut la France, les 17 et 18 avril 2012. Après qu’une ardoise lui a été accordée pour arrondir les angles, le Président Macky SALL a passé en revue les accords de coopération franco-sénégalais. Le plus innovant dans l’état actuel des choses est le renouveau de la signature des traités de défense dont notamment l’armement et la formation des militaires ont été les points d’orgue.

 

Le traité a fait mention à des missions, entre autres, la participation de cette coopération à la défense de l’intégrité de notre territoire.

 

Cette démarche corrobore une vision de la consolidation d’une force vitale qui s’impose pour réconforter la puissance militaire du Sénégal dans la sous région. Une sous région aux abois de plusieurs foyers de tension notamment au Sud du Maghreb, au Nord du Mali et dans le pays trouble de la Guinée Bissau.

 

Jadis, le Sénégal était un pays stable et calme. Il n’est pas le nombril de l’Afrique pour symboliser l’exception. Mais il est tout de même important de manager tous les efforts pour anticiper sur les dangers et le préserver de toute hostilité. Pourvu qu’il reste un Sénégal de charme, de paix et de prospérité.

 

Dans les couloirs de la pacification de l’espace communautaire, le Président Macky SALL s’est employé à aller jusqu’au bout en inscrivant dans ses grandes lignes la situation qui prévaut au Mali et en Guinée Bissau lors de son tête-à-tête avec le Président français.

 

En outre, les sommets de la CEDEAO sur le Mali et la Guinée Bissau, tenus respectivement à Abidjan et à Dakar les 26 avril et 3 mai, n’ont été possibles que sous l’emprise des Présidents ivoiriens et sénégalais. Même si l’intervention des forces de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest ne pourra se faire sans l’aval de la communauté internationale notamment la Commission du Droit International (CDI) des Nations-Unies.

 

Toujours est-il que les procédures de résolution des droits publics internationaux relèvent d’une forte influence diplomatique. Mais, nous pouvons noter, cependant, que les engagements pris par les autorités étatiques de la CEDEAO lors des sommets extraordinaires d’Abidjan et de Dakar à savoir, entre autres, tolérance zéro en matière de coup d’Etat en Afrique de l’Ouest ont sonné comme un déclic sur les rapports entre Etats de la sous région et sur l’échiquier international.

 

Devant toutes ces mesures combien importantes pour la résolution effective des crises de la sous région combinées à celles d’autres qui se nouent en faveur de la sécurité des populations, on peut se permettre de croire à l’édification d’un nouvel espace de solidarité et de coexistence pacifique plus favorable au développement des relations internationales. Il y va de la crédibilité et de la personnalité des chefs d’Etat qui se sont engagés dans cette mouvance. Déjà, ce qui à nos yeux, augure une bonne entrée en matière du Président Macky SALL.

 

DAOUDA DIOUSSE MEP

Doctorant en Sciences Po et RI,

Spécialiste en Communication institutionnelle

/ Min. des Sports

 

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