Publié le 28 Jul 2021 - 12:38

Cote d’Ivoire 

 

Revenu au pays le 17 juillet 2021, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a rencontré, hier, son successeur, après plus de 10 ans. L’eau a coulé sous les ponts et, visiblement, les deux plus grands adversaires de la politique ivoirienne ont décidé, d’un commun accord, de sortir la carte de l’apaisement. 

Sourires, embrassades, et poignées de main ont meublé cette rencontre longtemps attendue par le peuple ivoirien. ‘’Je suis très heureux de cette discussion que nous avons eue. C’était très détendu ; j’en suis fier et j’ai souhaité que, de temps en temps, on puisse avoir ce genre d’entretien pour détendre l’atmosphère dans le pays. J’ai insisté sur la libération des prisonniers qui ont été arrêtés au moment de la crise de 2010-2011. J’ai dit au président que j’étais leur chef de file. Mais, aujourd’hui, je suis libre.

Or, eux sont encore en prison. J’aimerais que le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer. Il en a les moyens. Mais c’est lui qui juge de l’opportunité de ces libérations. A part cela, on a parlé de la Côte d’Ivoire qui doit aller de l’avant’’, a déclaré Laurent Gbagbo. Abondant dans le même sens, le chef de l’Etat ivoirien a réitéré au leader du FPI ses condoléances pour les décès de sa mère et de son compagnon de lutte Adourahmane Sangaré. Laurent Gbagbo n’avait pas pu assister aux obsèques, faute de passeport.

‘’Quand j’ai perdu ma mère, Laurent a facilité ma venue au pays, pendant que j’étais en exil, pour les funérailles. Je n’oublierai jamais cela. Laurent est mon jeune frère, mon ami. C’est vrai qu’il y a eu cette crise, mais tout cela est derrière nous maintenant. Ce qui importe aujourd’hui, c’est la paix et la cohésion sociale’’, s’est exprimé Alassane Ouattara. Quant aux Ivoiriens, ils ont pour la plupart déploré, via les réseaux sociaux, les milliers de morts de la crise post-électorale en espérant que ces discours apaisés soient sincères. 

 

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