Publié le 23 Jun 2015 - 00:45
DÉMATÉRIALISATION DES SUPPORTS, TNT

La création musicale face au défi du numérique

 

L’Association des Producteurs de Télévision indépendants du Sénégal (APTIS) a organisé avant-hier sa première conférence de presse. La structure à la tête de laquelle se trouve Seynabou Sy de Yacine Production compte se positionner comme le premier interlocuteur de référence à l’échelle nationale en matière de contenus audiovisuels.

 

Le rendez-vous pour le passage au numérique, les producteurs privés de télévision ne veulent pas le rater. D’où la mise sur pied de l’Association des Producteurs de Télévision indépendants du Sénégal (APTIS). Laquelle a organisé avant-hier sa toute première conférence de presse en tant que structure. A l’ordre de jour, une présentation du bureau directeur à la tête duquel se trouve Seynabou Sy (Yacine Production), mais également un message adressé aux autorités dans le cadre du récent passage au numérique survenu le 17 juin dernier. Ainsi, l’association se positionne comme l’interlocuteur de référence en ce qui concerne la production privée de contenus audiovisuels, notamment en matière de télévision. L’APTIS tend la main aux différents partenaires, étatiques et autres, afin d’arriver à un consensus sur  le contenu, les échanges commerciaux et le cadre législatif régissant ledit secteur.

Le premier point développé par l’APTIS concerne la valorisation de la production de programmes TV de qualité. L’association des producteurs indépendants développe l’idée selon laquelle ‘’la société étant le reflet et l’image des contenus télévisuels qu’elle consomme elle-même, le défi de la qualité sera celui qu’auront à relever les producteurs locaux s’ils ne veulent pas tout bonnement se faire noyer par l’afflux, aujourd’hui plus que jamais important, de contenus étrangers’’. En effet, avec l’ouverture due au passage au numérique, les opportunités ne feront que se démultiplier pour les productions étrangères. Dès lors, le seul moyen qu’auront les producteurs sénégalais pour faire la différence et donc continuer à exister sera de proposer des productions de qualité, lesdites productions nécessitant évidemment un appui des différents partenaires.

Deuxième revendication de l’APTIS, la nécessité de poser les jalons d’un véritable cadre législatif pour le secteur. ‘’Aujourd’hui, il n’existe pas de code pour notre corporation et cela conduit à toutes sortes de non-respect et d’abus (…) Or c’est seulement avec les décideurs que nous pourrons participer à ce que les spécificités du métier soient prises en compte dans un cadre cohérent’’, a déclaré Seynabou Sy.

Le troisième volet est, enfin, celui de la formation et du renforcement des capacités des professionnels du secteur. Une problématique qui tient particulièrement à cœur les membres de l’APTIS,  car à les en croire, c’est seulement avec une bonne formation que les producteurs privés seront à même d’utiliser les outils récents dans un secteur d’activités où la technologie évolue sans cesse. ‘’Sans renforcement, on va finir par se retrouver à la traîne, or notre objectif est de pouvoir proposer ce qu’il y a de meilleur au téléspectateur sénégalais’’, a soutenu la présidente de l’APTIS.

Sophiane Bengeloun   

Section: