Publié le 27 Dec 2014 - 04:11
DOSSIER HISSEIN HABRE

Abdoul Mbaye échappe à une audition…

 

La Chambre d’accusation près les Chambres africaines extraordinaires (CAE) a rendu mercredi dernier deux arrêts portant sur l’audition de l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye et les armes de Hissein Habré.

 

L’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye n’a plus de souci à se faire. Il ne sera pas entendu comme témoin dans le cadre de l’instruction du dossier Hissein Habré. La Chambre d’accusions a rendu mercredi dernier un arrêt pour donner acte au Procureur général de son désistement. Le procureur général près les Chambres africaines extraordinaires (CAE) Mbacké Fall avait demandé l’audition de M Abdoul Mbaye. Il souhaitait que celui-ci soit entendu dans le cadre du transfert des biens de Hissein Habré du Tchad au Sénégal. 

A son arrivée au Sénégal où il est en exil depuis 1992, l’ex-président tchadien avait ouvert un compte à la défunte Banque sénégalo-tunisienne (BST) dirigée à l’époque par Abdoul Mbaye. Donc pour le parquet général, il s’agissait d’ouvrir une brèche pour récupérer ultérieurement l’argent supposé avoir été soutiré aux Tchadiens et planqué au Sénégal. Cependant, la requête avait été rejetée par la Chambre d’instruction des CAE, ce qui avait immédiatement entraîné la saisine de la Chambre d’accusation pour arbitrage. Cette volonté du parquet général avait soulevé le tollé avant que celui-ci ne se désiste par lettre écrite à la juridiction d’appel des CAE.

…Habré « désarmé »

L’ex-président Hissein Habré devra se passer de ses armes composées d’une AK47 de calibre 62, une DRAGONOV de calibre 7/ 62 mm, un FAL de calibre 7/ 62 mm ainsi qu’un lot de 74 cartouches de 7/ 62 mm, trois chargeurs garnis et un sac en plastique contenant 24 balles. Ainsi en a décidé la Chambre d’accusation qui a infirmé l’ordonnance de la Chambre d’instruction près les Chambres africaines extraordinaires (CAE) prise le 28 octobre dernier.

Les armes précitées avaient été saisies lors de la perquisition effectuée aux domiciles et dépendances de Hissein Habré. A cet effet, les conseils de l’inculpé avaient, le 08 octobre dernier, introduit une requête pour demander la restitution des objets saisis. En réponse, la Chambre d’instruction avait ordonné la restitution partielle des scellés. Le Procureur général avait relevé appel estimant qu’il s’agit d’armes de guerre.

La Chambre d’accusation a suivi Mbacké Fall en infirmant l’ordonnance des juges d’instruction. Dans l’arrêt rendu avant-hier, les juges estiment que l’inculpé a sollicité la restitution sans disposer d’une autorisation administrative pour la détention de ces armes destinées à un usage militaire. La Chambre d’accusation considère d’autre part que la confiscation des armes est encore utile à la manifestation de la vérité.

FATOU SY

 

 

Section: