Pour s'assurer de l'effectivité de la baisse des prix du riz, de l'huile et du sucre, le ministère en charge du Commerce a décidé de descendre sur le terrain pour tenir une série de comités départementaux de développements (CDD) spéciales pour mesurer l’effectivité sur les mesures de baisse des produits de première nécessité.

Et lors de la première sortie au département de Pikine hier, le ministre Alioune Sarr a annoncé une kyrielle de mesures pour traquer les commerçants récalcitrants. ''Comme vous le savez, ces baisses n’ont de sens que si elles sont effectivement appliquées à tous les stades du commerce. Le ministère entend pour sa part s’employer à mettre un dispositif pour faire bénéficier les citoyens des effets de cette mesure'', a déclaré M. Sarr. Et pour y arriver les services de M. Sarr comptent sur les associations de consommateurs, les délégués de quartiers et de marchés, les associations de jeunes et de femmes, entre autres, mais aussi à travers une large campagne de communication.

''Des jeunes en roller sont mis à contribution pour distribuer des flyers des prix au niveau des grands axes routiers de la capitale. J’en appelle donc à leur conscience civique pour refuser tout prix illicite, mais également pour alerter au besoin les services compétents du ministère du Commerce à travers des numéros verts et d’autres pour Sms'', a ajouté le ministre. A l'en croire, des brigades mobiles sillonneront tous les quartiers et lieux de commerce afin de vérifier l’effectivité des nouveaux prix. Le ministre a demandé aux imams du département de Pikine de focaliser leurs prêches de ce vendredi sur les nouveaux prix afin de toucher le maximum de personnes. M. Sarr dit avoir demandé à ses services de ''rester fermes dans l’application des mesures de baisse''. D’ailleurs, une vingtaine de tonnes de sucre et de riz ont été saisies par les services régionaux de commerce depuis l’annonce de la baisse.

''Donnez-nous la vallée du fleuve et nous allons vous garantir l’autosuffisance en riz’’

Lors de ce comité départemental de développement, des participants ont demandé aux autorités de mettre à leur disposition des terres de la vallée du fleuve pour aider le Sénégal à atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz. ''Nous voulons qu’on mette à notre disposition les terres de la vallée du Sénégal pour qu’on règle cette question d’autosuffisance alimentaire en riz. Toutes les conditions sont réunies, on n'a qu’à dépoussiérer les projets qu’on avait faits dans ce sens'', a soutenu le président de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) dans le départemental de Pikine, Pape Faye. Une thèse également défendue par l'Imam Niang de l’association des imams de Pikine pour qui : ''Subventionner le riz, c’est bien mais arriver à cultiver du riz en quantité, c'est encore mieux''.

CHEIKH THIAM

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