Publié le 2 May 2014 - 11:16
FÊTE DU TRAVAIL

Le SYTJUST ne démord pas des fonds communs

 

La célébration de la fête du Travail a été une occasion pour le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) d’inviter le gouvernement du Sénégal à revenir sur le décret portant réduction frais des nantissements.
 
 
A l’image des autres syndicats, ceux des travailleurs de la Justice ont célébré hier, 1er mai, la fête du Travail. Après le défilé, les membres du Syndicat des travailleurs de la justice ( SYTJUST) se sont retrouvés au Palais de justice pour une conférence dans une ambiance festive. Les syndicalistes se sont insurgés une fois de plus, contre le décret présidentiel 2013-890 du 24 juin dernier portant modification des frais de nantissement et baisse sur les frais de délivrance des actes civils et commerciaux. 
 
Le secrétaire général du SYTJUST, Me El Hadj Ayé Boun Malick Diop a invité le gouvernement à revenir sur cette mesure qui, selon lui, a considérablement fait baisser les fonds communs. ‘’Les travailleurs de la justice souhaiteraient voir leur pouvoir d’achat amélioré, car celui-ci a été fortement atteint du fait de la réduction des frais de nantissement qui constituent le filon d’or des fonds communs’’, s’est plaint le greffier. 
 
Regrettant les multiples grèves occasionnées par la prise de ce décret, Me Diop a ajouté ‘’qu’il est impérieux pour le gouvernement d’instaurer un dialogue sain afin de préserver la paix sociale dans les juridictions’’.
 
Selon le syndicaliste, l’Etat n’a pas le droit de revenir sur un acquis. ‘’Les  fonds communs ont été créés par Diouf et renforcé, donc Macky Sall n’a pas le droit de nous porter un coup sévère’’, a avancé le patron du SYTJUST. Avant de conclure : ‘’Au lieu du ‘’Yoonu Yokkute’’ Macky Sall nous emmène au ‘’Yoonu wañeku’’.
 
Il a été mal conseillé dans cette affaire’’. Plus catégorique, son collègue Me Abdoulaye Tall en a fait une exigence. ‘’En créant le décret, le gouvernement s’était réfugié derrière l’argument de la relance économique’’, a rappelé le greffier, avant de souligner que ‘’malgré cet argument, le Sénégal s’est classé  parmi les derniers dans le dernier rapport du Doing business. Donc, dira-t-il, le gouvernement doit nous rendre nos fonds communs’’. 
 
Démarche de rupture prônée
 
Et au-delà de la question des fonds communs, les syndicalistes se sont interrogés sur leurs actions. Animateur de la conférence axée sur le thème : ‘’Syndicalisme intégral’’, Me Mbaye Jean Diagna Ndour a prôné la rupture. ‘’Les syndicalistes ne doivent plus être des gens qui revendiquent, mais ils doivent constituer une force de proposition pour participer au développement’’, a plaidé Me Ndour. Le chargé de communication du SYTJUST a abondé dans le même sens pour dire ‘’qu’il est temps de faire le syndicalisme autrement’’.
 
Me Ameth Touré considère ‘’qu’au-delà de la revendication, la recherche de solution doit être une priorité pour le syndicaliste qui doit être un acteur social’’. Pour lui, ‘’seule une démarche de rupture permettra de restaurer la dignité des travailleurs’’. Toutefois, il a invité l’État à aider les syndicalistes en tenant un discours de vérité au lieu de prendre des engagements qu'il est sûr de ne pas respecter. 
FATOU SY
 

 

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