Les Lions à visage découvert…
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Le temps d’un open-press tenu hier à Saly Portudal avant les matches éliminatoires de la CAN 2015 contre l’Egypte (ce vendredi à Dakar) et le Botswana (10 septembre), EnQuête a pu faire sortir les Lions de leur vie pro.
Les Lions prient contre Ebola
Cheikhou Kouyaté joue milieu de terrain à West Ham, Gana Gèye et Pape Ndiaye Souaré à Lille… ça, presque que tout le monde le sait. Leurs postes, leurs clubs, leurs championnats respectifs… bref, la vie professionnelle des Lions n’est plus un secret pour personne. Alors que se cache-t-il derrière ?
Lors de l’open press organisé hier à leur lieu de regroupement à Saly, les pensionnaires de la Tanière ont parlé de tout. Même de la maladie à virus Ebola qui hante le sommeil des gens de la sous région. ‘’Un seul cas est trouvé au Sénégal. En plus, ce n’est pas un concitoyen’’, disent-ils. Et comme tous Sénégalais, ils sonnent la mobilisation pour lutter contre cette maladie. ‘’Nous prions pour qu’il reste le seul’’, implore Pape Kouly Diop. ‘’Ce qui touche un seul Sénégalais affecte toute la nation’’, dit Bouna Coundoul.
Salif Sané : ‘’Ma mère me parle diola’’
Cet élan de solidarité est donc la preuve qu’ils n’ont pas perdu contact avec leur pays. ‘’J’ai joué à Diacksao 2 (une équipe de navétane de Diamaguène dans la banlieue dakaroise). Je me rappelle notre équipe avec les Rasta, Kassoumaye, Déco, Omar Boiro, Golbert Boiro…, se souvient le néo Lion Pape Demba Camara. J’ai toujours joué dans mon quartier jusqu’à ce que j’intègre le centre de formation (de Sochaux). Et jusqu’à présent, je maintiens le contact avec mes amis’’.
Zargo Touré a son lien particulier avec le pays. ‘’Je mange tous les plats sénégalais d’ailleurs en France ; je cuisine tous ces plats : ‘Mafé’, ‘Yassa’, ‘Soupou kandia’. Mais mon plat préféré reste le ‘Ceebu jën’’, raconte le défenseur du Havre. L’ancien de Boulogne, qui passe chaque fois ses vacances dans sa famille à Guédiawaye et à Liberté 6 chez sa mère, est aussi un fan de lutte. ‘’Je regarde la lutte ; j’y ai beaucoup d’amis mais Balla Gaye 2 reste mon pote’’, dit-il.
Salif Sané lui est né en France et c’est la première fois qu’il met les pieds au Sénégal. Mais le joueur de Hanovre n’est pas déraciné. ‘’Je comprends quelques mots wolof mais je me sens mieux en diola parce que ma mère nous parle dans cette langue’’, informe le jeune frère de Lamine Sané de Bordeaux. ‘’Mon plat préféré est le ‘mafé’ d’ailleurs ; je sais le préparer’’, dit-il.
‘’Je vais me marier dans moins d’un an’’
L’ambiance de l’open-press était très cordiale. Une atmosphère donc très favorable pour se laisser aller, et révéler des secrets. ‘’Dans moins d’un an, je vais me marier, j’ai une fiancée de nationalité française’’, révèle Zargo Touré. Dommage pour les Sénégalaises ! Mais elles peuvent toujours espérer voir Pape Demba Camara taper à leurs portes. ‘’Pour l’instant je suis célibataire et je n’ai pas de fiancée’’, avoue le gardien sochalien. En revanche, Alfred Ndiaye est déjà casé. ‘’Je suis marié à une Algérienne et j’ai un enfant’’, dit le joueur du Bétis Séville. ‘’Ma famille est ici au Sénégal. Je cuisine le ‘ceebu jën’, le ‘mafé’ à la maison’’, ajoute-t-il.
Pape Kouly Diop est quant à lui revenu sur l’épisode du racisme de la saison dernière en Espagne. ‘’C’est vrai que j’ai vécu des propos racistes mais cela ne fait pas de l’Espagne un pays raciste. C’est juste qu’il y a des cons partout’’, se désole le milieu de terrain de Levante.
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Réactions… PAPE KOULY DIOP, MILIEU DE TERRAIN ‘’Nous allons y arriver’’ ‘’Même si ce qui s’était passé est un mauvais souvenir, c’est du sport. Le public sénégalais est exigeant mais nous allons y arriver. L’ambiance est belle. Concernant le mercato, il est terminé et je n’ai pas pu avoir un transfert mais ça passe vite.’’ ZARGO TOURE, DEFENSEUR SENEGALAIS ‘’Un match important pour la suite’’ ‘’C’est un plaisir de jouer à domicile parce que cela fait plus d’un an que nous n’avons pas eu cette opportunité. Donc c’est important de jouer devant nos supporters, surtout ce match qui est si important pour la suite de la qualification de la Coupe d’Afrique des Nations. Je ne connais pas trop les joueurs même si on a joué contre eux à la CAN des moins de 20 ans. Je ne connais que Salah (joueur de Chelsea).’’ PAPE DEMBA CAMARA, GARDIEN ‘’Nous ne venons pas en équipe nationale pour dormir ou manger’’ ‘’Je rends grâce à Dieu de m’avoir permis de voir mon rêve en train de se réaliser. Chaque joueur rêve de porter le maillot de son équipe nationale. Nous sommes tous confiants. Chaque joueur qui est convoqué en sélection, c’est parce que le coach a confiance en lui. Nous ne venons pas en équipe nationale pour dormir et pour manger, nous venons pour défendre dignement les couleurs de notre nation. Ce qui nous intéresse le plus donc, c’est la victoire contre l’Egypte.’’ CHEIKH MBENGUE, DEFENSEUR ‘’Nous avons l’habitude de la pression du public’’ ‘’Nous avons l’habitude de la pression du public sénégalais. Le public n’aime que la victoire, c’est pourquoi il met la pression sur nous. Mais nous allons gagner Incha Allah. Cela fait déjà 2 à 3 ans que nous sommes dans l’équipe nationale A, donc nous nous sommes habitués au rythme des supporters.’’ BOUNA COUNDOUL, GARDIEN DU BUTS ‘’Nous devons écrire une page d’histoire du foot sénégalais’’ ‘’Nous représentons le pays et non un groupe. Si nous gagnons, c’est le Sénégal qui gagne ; si nous perdons, c’est notre pays qui perd. Je lance un appel à tout le monde. Que les supporters supportent, que les autres prient ! Nous qui devons jouer, nous allons faire tout pour gagner. Ce n'est pas permis à tout le monde de venir en équipe nationale donc, chacun de nous représente aujourd’hui l’emblème de la nation. Ce que nous faisons en club, nous devons le doubler en équipe nationale. Les hommes partent, seuls leurs faits restent. Donc nous devons écrire une page d’histoire du football sénégalais. Mon jeune frère Ibrahima Biram Condoul est avec mois à Chypre, il a été recruté par les dirigeants.’’ IDRISSA GANA GUEYE, MILIEU ‘’Nous sommes conscients de l’exigence du foot sénégalais’’ ‘’Cela me fait plaisir de retrouver le public sénégalais. Nous sommes conscients de l’exigence du football sénégalais car nous sommes exigeants sur nous-mêmes.’’ |
André BAKHOUM (Mbour)
