Gestion des maladies

La professeure Awa Marie Coll Seck, spécialiste des maladies infectieuses, a suggéré, mercredi, aux autorités sénégalaises de corriger le problème de communication dans le cadre de la prévention des maladies, de manière à mieux informer les populations dans l’optique d’une meilleure prévention.
“Je pense qu’il y a, sans doute, et vous le verrez vous-mêmes, un problème peut-être de communication. Il faut informer les populations, les mettre dans des conditions qui feront qu’elles ne soient pas malades”, a déclaré l’ancienne ministre de la Santé et de l’Action sociale. La présidente du Forum Galien Afrique s’entretenait avec l’APS, dans le cadre d’une visite dans ses locaux, en perspective de la tenue de cette rencontre scientifique annuelle. “J’ai envie de discuter avec des autorités. Il faut peut-être aujourd’hui qu’on s’occupe plus de prévention. Peut-être parce que ça avait été l’éducation pour la santé, dans les écoles, partout. Tout ça, c’était important et ça manque”, a-t-elle confié.
Awa Marie Coll Seck a évoqué l’exemple du docteur Paul Ndiaye, qui était toujours à la radio, pour expliquer les maladies et ce qu’il fallait faire pour la prévention, comment il fallait manger, etc. “Tout ça, on l’avait perdu en faisant peut-être d’autres choses”, regrette-t-elle, en soulignant “l’impérieuse nécessité” pour les populations de comprendre les maladies. Sous ce rapport, elle estime que la prévention doit être quelque chose d'”officiel”. “La prévention, on ne s’amuse pas avec”, a-t-elle insisté. ”On ne peut pas dire qu’on switch [bascule] du curatif vers le préventif. Il faut faire les deux parce que les populations pensent très souvent à la santé quand elles sont malades.
Donc, les structures de traitement, de prise en charge doivent être là. Les hôpitaux seront toujours là, les centres de santé”, a-t-elle dit. Elle a ajouté que “la prévention, cette manière de prendre en charge, d’informer les populations, de les mettre dans des conditions qui feront qu’elles ne soient pas malades”, est importante, soulignant que “de tout temps”, la vaccination a été un recours. La spécialiste de bactériologie et de virologie estime que la prévention a “toujours existé” sans être “aussi efficace”, mais “le curatif sera toujours là”. “Évitons de dire, avec la nouvelle stratégie, on switch du curatif vers la prévention. On fait les deux”, a-t-elle préconisé.