Publié le 6 Sep 2013 - 02:00
HUMEUR PAR MATEL BOCOUM

 Dëkk bi dafa...Mimi !

 

 

Le remaniement ministériel, intervenu ce week-end, devra pousser nos compatriotes à revoir leur copie. Le chef de l’Etat a changé de fusil d’épaule en vue de répondre à leurs préoccupations. Il compte modifier sa stratégie pour désamorcer une tension ambiante et répondre également aux nombreuses attentes. Macky Sall a compris que les sénégalais perdent patience en raison d’un renchérissement du coût de la vie face à un pouvoir d’achat qui dégringole…. Il est aussi conscient que le compte à rebours tire bientôt à sa fin.

Toujours est-il qu’il ne serait pas mal, pour l’heure, de ranger au placard le slogan en vogue qui le fait sortir de ses gonds. Le pays est certes à son image (lol) mais il veut qu’il soit Mimi pour paraphraser les facebookers qui ont tendance à dire d’une chose plaisante, que c’est mi mi (entendez par là aussi mignon)…..

«Dëkk dafa Mimi» est sur le point de mettre sur la touche «Dëkk bi dafa Macky.» On en a d’ailleurs tous pour la «dame de fer» de Macky, qui a réussi à atteindre le sommet à force de rigueur et de ténacité. Seulement, les sénégalais ne seront pas indulgents avec le 12e Premier ministre du Sénégal, par ailleurs deuxième femme à occuper ce poste tant convoité.

Mimi est parvenue à écarter le banquier Abdoul Mbaye mais elle est attendue au tournant. Elle honore la Sénégalaise, certes pour ses compétences avérées, et non pour son amour débordant des projecteurs et la une des journaux. Mais, elle est tenue de faire ses preuves. L’avenir de «son» Macky en est tributaire au risque de le voir verser dans l’instabilité institutionnelle qui peut faire déjouer des pronostics en sa faveur….De nombreux défis l’interpellent.

Que Mimi ait été promue sur la base de calculs politiques importe peu pour l’heure. Celle-ci qui fait d’ailleurs fi de considérations sexistes, est contrainte de se mettre à la hauteur de l’institution qu’elle incarne.

«Dëkk bi sera Mimi», «tout sera Mimi». Tout le monde oubliera le slogan qui fâche : «Dëkk bi dafa Macky». Elle volera à la rescousse d’un parti, d’un pays en difficulté, mais balisera la voie à la future femme présidente de la République. Et Dëkk bi sera toujours Mimi. Mimi joue sa carte pour la postérité… Tous espèrent que ses «32 dents» exhibées (merci confrère du Populaire !) ne vont pas sucer un peuple déjà «moribond». Bien au contraire….

 

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