Publié le 16 Jul 2015 - 12:47
IDRISSA DIALLO, RESPONSABLE SOCIALISTE, MAIRE DE DALIFORT

 ‘’La sagesse et la discipline voudraient que Tanor parte de la tête du Ps’’

 

Au Parti socialiste, ça tape fort sur le Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng. Après le maire de la Médina, Bamba Fall qui l’accuse d’entraver la bonne marche du parti, le maire de la commune de Dalifort est monté hier au front pour enfoncer le clou. Selon Idrissa Diallo, ‘’la sagesse et la discipline de parti voudraient qu’Ousmane Tanor Dieng s’efface’’. Dans cet entretien avec EnQuête, le responsable socialiste de Dalifort donne également son avis sur le recours introduit par 19 députés de l’opposition au sein du Conseil constitutionnel pour l’invalidation de la loi modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation et sur la situation nationale. Entretien.

 

Dans certaines sphères du Parti socialiste (Ps), on vous peint comme un militant récalcitrant, voire indiscipliné. Que répondez-vous à cela ?

Je suis un homme très franc et sincère. Je ne fais pas dans la compromission. Si l’indiscipline, c’est la compromission, alors je suis un militant indiscipliné. Si récalcitrant, c’est de dire ce qu’on pense réellement et de dire les choses de façon sincère, sans tricherie, alors je suis récalcitrant. Moi, je ne triche pas contrairement à ces gens qui nous taxent d’indiscipliné. Je dis que la discipline de parti, c’est la plus grande escroquerie que les politiciens ont trouvée. Alors que la discipline de parti ne veut pas dire ne pas s’exprimer ; mettre le bémol carrément, ça c’est l’esclavage. Je suis un citoyen comme tout le monde, je suis dans un parti politique où je fais la même chose que tous les responsables. Je participe par les idées et sur le terrain, c’est moi qui me prends en charge.

Ce n’est pas le parti qui me prend en charge, je ne bénéficie d’aucun franc de mon parti. Alors, pourquoi les gens veulent m’interdire d’exprimer mes idées ? Parce que certains sont dans des processus assez ringardes et démodés. L’homme n’a même pas plus de 32 dents, il paraît et parfois 36 dents. Alors ces gens qui ont 32 dents depuis longtemps, quand vous parlez de certains responsables, ils se fâchent. Je dis que tous ceux qui dirigent les partis sont les mêmes.

A part le nouveau, l’Apr, tous ces partis sont là depuis longtemps. Senghor est parti il y a 35 ans. Le plus jeune Premier ministre du Sénégal, c’est Abdou Diouf, il avait 35 ans à l’époque. Donc ceux qui sont nés au départ de Senghor peuvent aujourd’hui être Premier ministre. Malheureusement, ils n’ont même pas droit à des postes de responsabilité, que ce soit au Parti démocratique sénégalais (Pds), au Ps, à la Ligue démocratique (Ld), au Parti de l’indépendance et du travail (Pit), à And Jëf. Ce sont les mêmes. Les gens n’ont plus le droit de parler ; vous parlez, ils disent : discipline de parti. Moi je dis non, il faut qu’on arrête l’escroquerie. Quand on gère jusqu’à un certain moment avec ses limites, pas de résultats, on doit s’effacer et laisser la place aux autres.

A qui faites-vous allusion, à Ousmane Tanor Dieng ?

Je fais allusion aux gens qui dirigent le Ps, pas à Ousmane Tanor Dieng seulement. Certes c’est lui le chef d’orchestre. Mais je dis que la plupart des gens qui s’accrochent depuis Diouf ou Senghor même ne peuvent plus faire des résultats jusque chez eux. Regardez chez Ousmane Tanor Dieng, pour la première fois, le Ps perd le département de Mbour depuis l’indépendance. Moi, à la place de ce monsieur que j’aime bien, j’aurais cédé la place à d’autres. Je crois que ce n’est pas de sa faute, ce sont les gens qui ne l’aiment pas ; ça, il faut qu’on le comprenne ainsi, c'est-à-dire, ce n’est pas lui qui est en faute, mais ce sont les Sénégalais qui ne s’identifient pas à lui. Alors quand il commence à perdre sa base, c’est inquiétant pour le parti. Je crois que la sagesse et la discipline de parti voudraient qu’il s’efface.

Et laisser la place à qui ?

Le parti regorge de gens qui gagnent. Moi je gagne chez moi, d’autres personnes gagnent chez eux. Maintenant les gens font allusion à Khalifa Sall. Moi je suis prêt à soutenir ce monsieur ; ça, je ne le cache pas parce que c’est quelqu’un qui fait des résultats et en politique, ce sont les résultats qui comptent. Quand on ne peut pas convaincre les gens de son terroir, ce n’est pas la peine de vouloir confisquer un parti. Parce que ce qui se passe au Ps, c’est de la confiscation. D’ailleurs il n’est pas le seul. Je ne veux pas parler des autres partis, sinon j’aurais pu montrer tous les exemples. Je veux me limiter à mon parti parce que c’est là où ils vont m’attaquer. Ils n’ont qu’à m’attaquer comme ils le veulent, je sais que je ne suis pas en train de mentir ou de faire dans l’escroquerie. Je dis ce que je sens avec une analyse assez scientifique.

Avez-vous un problème particulier avec Ousmane Tanor Dieng ?

Je n’ai aucun problème personnel avec l’homme Ousmane Tanor Dieng, c’est mon ami. Mais les limites objectives, il faut les dire. Nous sommes tous des pères de famille, on n’a pas le temps de perdre du temps ; être là à suivre quelqu’un qui ne peut pas gagner.

Quels sont vos rapports avec lui ?

On avait de très bons rapports jusqu’aux renouvellements passés où notre camarade Aïssata Tall Sall a gagné Dalifort à 90%, lui, il avait 10%. Depuis lors, nos rapports se sont arrêtés. Mais on n’a pas eu d’histoire, il ne m’a jamais fait quelque chose de mal. C’était un processus normal dans un parti. Quelqu’un a gagné, certainement il n’a pas apprécié cela parce que moi, je n’ai fait de campagne pour personne. Je leur avais même dit en bureau politique que le congrès était mal choisi. On ne peut pas organiser un congrès le 7 juin et vouloir aller aux élections locales le 29 juin. C’est comme si on ne donnait aucune importance aux élections locales. C’est pour cela que j’avais dit au bureau politique que je ne participerais pas au congrès. D’ailleurs personne ne m’a vu là-bas. Je ne me suis pas impliqué dans les activités du congrès. Maintenant, je ne pouvais pas empêcher à mes militants de voter et je leur avais demandé de voter librement. Je n’ai appuyé personne. Aïssata Tall Sall est ma sœur tout comme Ousmane Tanor Dieng est mon frère.

Vos positions vont souvent à l’encontre de la ligne du Ps. Peut-on savoir pourquoi ?

Mais quelle est la ligne du parti ? Il faut qu’on soit clair. La ligne du parti, c’est quoi ? C’est la ligne de ceux-là qui disent que nous sommes des indisciplinés ou la ligne des militants à la base ? Il faut comprendre ce qui se passe au Ps en ce moment. Il y en a certains qui ont l’appareil, le contenant. Mais le contenu, est-ce qu’ils l’ont ? Ce que je dis là, le jour où je l’ai dit, j’ai reçu beaucoup de coups de fil et beaucoup de personnes, de responsables de coordination qui m’ont dit : vous êtes en train de dire tout haut ce que nous pensons tout bas (…). Je les défie, ils n’ont qu’à descendre au niveau des bases, demander ce que les gens pensent par rapport à notre compagnonnage avec nos alliés de Benno bokk yaakaar (BBY). Tout le monde est déçu au Ps. Il n’y a qu’un groupe qui tient en réalité le parti mais qui ne tient pas les militants. Si on allait aux élections aujourd’hui, ils seraient très déçus parce que les gens ne les suivraient pas. Le parti a dépassé nos propres personnes. Le parti, ce sont des centaines de milliers de militants, un seul ne peut pas être là, avant la perte du pouvoir, sans résultats.

Comment abordez-vous la question de la candidature du Ps à la prochaine élection présidentielle ?

Notre secrétaire général Ousmane Tanor Dieng avait dit, devant moi à Yarakh, que sa dernière candidature était 2012 mais qu’il resterait au service du parti. Donc pour moi, il n’est pas candidat. S’il n’est pas candidat, il faut que le parti s’active un peu à la recherche de candidatures. On ne peut pas attendre à 6 mois des élections pour se chercher un candidat. Peut-être qu’il a l’habitude de le faire mais moi, je pense que ce n’est pas l’esprit d’un gagneur. Quand on est gagneur, on se lève très tôt. Maintenant dans le parti, il y a des profils qui se dégagent. Moi, chacun sait qu’aujourd’hui, si j’ai quelqu’un à soutenir, c’est Khalifa Sall. C’est lui qui a le profil.

Khalifa Sall est certes connu à Dakar mais pensez-vous qu’il l’est autant à l’intérieur du pays ?

Il est connu à l’intérieur du pays contrairement à ce que les gens disent. Je viens de l’intérieur du pays, les gens le réclament. Quand vous allez à Ziguinchor, les gens le demandent. Il en est de même à Sédhiou et même à Fatick où les gens demandent où est Khalifa. Des mouvements de soutien à sa candidature sont en train de pousser partout comme des champignons. Il a été Secrétaire général des jeunesses socialistes. Il avait couvert tout le pays, il a des amis partout, il a un réseau dormant très puissant, des gens qui n’attendent que lui. Même s’il n’était connu qu’à Dakar, c’est lui qui a fait les plus beaux résultats du parti à Dakar.

Pensez-vous qu’il puisse faire le poids devant Macky Sall ?

Je suis certain qu’il peut le faire. Je ne suis pas quelqu’un qui fait trop de théorie, je suis un praticien. Ce que je vois sur le terrain, que ce soit à Dakar où il n’y a pas de doute, à Tambacounda ou à Ziguinchor, il a ses fortes chances avec lui. Maintenant ce n’est pas son propre parti qui va détruire ses chances, ce que les autres sont en train d’essayer de faire.

Espérez-vous donc qu’il soit investi par le Ps ?

La démarche que je voudrais proposer dans ce sens, c’est que nous déclarions notre candidature à la candidature du parti. Parce qu’eux, ils n’ont pas le droit de dire que nous n’aurons pas un candidat. S’ils n’ont pas de candidat, moi, je vais en chercher ailleurs. Et je ne vais pas voter pour le candidat qu’ils auraient choisi. Je veux un socialiste comme candidat.

Le Ps peut bien choisir Macky Sall comme son candidat ?

Justement, c’est cela la crainte. On a entendu certains responsables parler dans ce sens. C’est pour cela qu’il faut élever la voix. Je n’irai pas chercher un candidat hors des rangs du Ps.

Ne risquons-nous pas d’assister à une candidature dissidente du Ps ?

Si cela arrive, c’est que certains, au crépuscule de leur vie politique, ont voulu bloquer un processus qu’ils ne peuvent pas bloquer. Aujourd’hui, des gens émergent avec leurs ambitions. Ceux qui n’en ont plus, le minimum, c’est de s’effacer. Quand on n’a plus d’ambitions et qu’on a eu toutes les chances pour gagner quelque chose, on n’a pas pu le faire, la sagesse recommande qu’on cède la place à quelqu’un d’autre. Khalifa n’est pas un médiocre de la politique, il sait ce qu’il fait.

Mais est-ce qu’il n’est pas en train de négocier avec Macky Sall comme le soupçonnent certains ?

Non je ne le pense pas. Mais s’il le faisait, ce serait à ses dépens. Là aussi, il sera obligé de prendre sa carrière politique en main. Nous sommes dans une mutation politique et celui qui va s’amuser va prendre sa retraite de gré ou de force. Dans notre parti, ceux qui s’agitent sont au crépuscule de leur vie politique. Mais il faut qu’ils comprennent que leur temps a sonné depuis longtemps.

Comment appréhendez-vous l’avenir du Ps en tant qu’appareil politique ?

Cet avenir peut être radieux si on accepte de se regarder en face et dans la glace pour savoir qu’aujourd’hui, on a fait son temps, il faudrait que d’autres générations arrivent. Vous voyez dans l’attelage du parti, les nouveaux ne sont pas là. C’est la génération d’avant 2000 qui est toujours là. Pourtant, il y a beaucoup de sang neuf qui est arrivé entre-temps. Il était plus judicieux de les mettre dans des postes de responsabilité et dans le gouvernement. Ce sont des gens qui étaient là au début, et avec qui le parti est tombé, qui sont aux affaires. Le parti ne pourra pas se relever avec ces gens-là. Si le parti doit se relever, il faut qu’il change d’habit, il faudrait que certains arrivent à faire le vide et laisser un peu d’espace pour que d’autres arrivent. Ce n’est que de cette manière qu’on peut rendre le parti plus attractif au point qu’il aille chercher le pouvoir. Mais avec les mêmes figures, les mêmes personnes, on n’ira pas loin. J’ai dit, après les élections de 2012, que notre candidat n’est pas aimé des Sénégalais. C’est un constat. Ce sont les Sénégalais qui ne l’aiment pas, ce n’est pas lui. Ce n’est pas parce qu’il est mauvais. C’est un homme bien mais il n’est pas aimé des Sénégalais.

Est-ce que ce débat se pose en interne dans les structures du Ps ?

Je vous ai parlé tantôt du dernier congrès. J’avais senti le coup venir. Je savais qu’ils voulaient faire des OPA. Le congrès est venu avant l’exercice du vote. Ils ont distribué les cartes de membres à l’intérieur du parti parce qu’ils savaient que si on allait aux élections, ils allaient savoir qui est qui et qui pèse quoi. Le Secrétaire général lui-même a perdu son département puisqu’il voulait être président du Conseil départemental de Mbour, il s’est retrouvé maire de Nguéniène. D’autres responsables du parti ont également perdu chez eux. Tous ceux qui nous attaquent ont gagné quoi ? Ceux qui ont gagné n’ont pas le droit de dire ce qu’ils pensent du parti mais c’est plutôt ceux qui n’ont rien gagné, mais qui ont quand même l’appareil du parti, qui peuvent exprimer librement leurs avis. Moi je suis contre cela et je serai toujours contre ça. Je n’ai pas de temps à perdre à soutenir des gens qui n’ont rien gagné.

Après le vote de la loi modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, un groupe de 19 députés de l’opposition a introduit un recours au sein du Conseil constitutionnel pour protester contre les résultats ? Quel est votre avis sur la question ?

Il faut préciser que je devais être le 20ème député à signer ce recours. Mais j’avais des obligations au niveau communal et je n’avais pas pu me détacher pour aller faire la signature. Je serai le 20ème député à signer ce recours. J’ai voté contre cette loi qui a été présentée sous la forme d’un package. Je n’ai pas apprécié cette méthode parce que c’est une forfaiture dès lors que les lois pouvaient être séparées. Le mandat du président de l’Assemblée nationale, la parité dans le bureau de l’Assemblée, le relèvement à 15 du nombre de députés pouvant constituer un groupe parlementaire et l’impossibilité pour un député démissionnaire de son groupe d’adhérer à un autre, sont toutes des lois différentes. Si elles étaient séparées, j’aurais peutêtre voté les deux lois et rejeté le reste. Mais puisqu’on voulait m’obliger à voter tout, j’ai tout rejeté. Parce qu’en tant que député, je ne peux pas scier la branche sur laquelle je suis assis, c'est-à-dire me museler moi-même. Je pense que c’est ce que certains députés ont fait, c'est-à-dire, on leur demande de restreindre leur liberté, ils ont accepté. Moi je ne suis partisan de personne et je n’accepte pas de restreindre mes propres libertés.

Cette loi vise-t-elle, selon vous, le Ps comme le soutiennent certains ?

C’est possible. Vous savez, dans le Ps, il y a deux camps comme je l’ai toujours dit. Il y a deux Ps : le Ps de ceux qui veulent aller aux élections et celui de ceux qui ne veulent pas aller aux élections. Mais de l’autre côté aussi, je crois que c’est une maladresse. Les gens ont cru qu’ils s’amusaient en visant certains partis politiques. Ce n’est pas le Ps seulement qu’ils ont visé. Ils se sont dit que le Rewmi pouvait se retrouver avec des non-inscrits et créer un groupe parlementaire. Ça, je pense que c’est de l’affolement du pouvoir. C’est pour cela que j’ai bon espoir que mon candidat que j’ai choisi dans le parti pourra les gagner. Eux-mêmes savent qu’ils n’ont pas ce calme et cette sérénité.

Globalement comment appréciez-vous la situation du pays ?

Je vois deux Sénégal avec, d’un côté, ceux qui sont là pour mener les politiques pour changer nos conditions de vie avec les programmes et les plans qui sont annoncés qui, peut-être n’ont pas encore donné leurs fruits, et de l’autre côté, les populations pour qui rien ne marche. Donc d’un côté, on a espoir que tout va marcher et d’un autre, les citoyens pour lesquels on travaille se disent que rien ne marche parce qu’ils n’ont rien pour régler leurs problèmes. C’est cela en fait la situation. Je sens moi-même qu’il y a des difficultés dans les ménages. Nous-mêmes qui sommes des élus, les gens pensent que nous sommes à l’abri, nous souffrons nous aussi. Je ne parle pas de toutes les politiques mais de ce qui me concerne, l’Acte 3.

Justement, quel bilan faites-vous de sa mise en œuvre à mi-parcours ?

Cette réforme n’a fait que des dégâts avec un ministre des Collectivités locales qui était très arrogant, qui ne se positionnait même pas comme un ministre de tutelle mais comme quelqu’un qui est dans un pouvoir qui doit le défendre contre les collectivités locales. Cela a fait échouer les choses. Moi, on m’a affecté 46 personnes qui viennent de la ville de Pikine. Ils ont bloqué les ressources que Dalifort doit avoir. D’ailleurs sur ce problème, on a saisi le Premier ministre, il n’a pas réagi. Maintenant, on a saisi le médiateur de la République.

On ne peut pas comprendre que le préfet nous affecte de petits marchés où on vend du poisson frais et du poisson fumé et que le Premier ministre s’oppose à ce qu’on prenne de l’argent là-bas. Comment un PM qui nous parle de PSE peut-il s’occuper de ces histoires de vente de poisson frais ou fumé ? Ils ont des connaissances livresques qu’ils livrent aux gens mais dans la pratique, ils ne savent pas comment mettre en œuvre tout cela. Je pense que c’est cela leur problème. Dieu merci, on parvient à se débrouiller un peu. Mais on nous aurait laissé faire, on allait leur montrer comment on travaille.

Donc selon vous, cette réforme est un échec ?

Sur les idées, c’est une très bonne réforme. Mais dans la mise en œuvre, cela a été plutôt des querelles politiques.  

PAR ASSANE MBAYE

 

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