Publié le 18 Mar 2021 - 13:39
IL L’AURAIT DIT AINSI

Condoléances à la Nation

 

Que les âmes de nos regrettés enfants, rejoignent le degré de bien-être éternel

Les prières ont été entendues.... L'appel au calme et à la raison aussi.

Je souhaite de tout cœur que la paix revienne chez nous, dans les rues et dans les têtes.  « Il n’y a aucune nation au monde qui puisse se vanter d’être arrivée au meilleur gouvernement possible, qui serait de rendre tous les hommes et femmes, non pas également heureux mais moins inégalement malheureux ; en veillant à leur conservation, à l’épargne de leurs sueurs et de leur sang par la paix, par l’abondance des subsistances, par les aisances de la vie et les facilités pour leur propagation ». Pas plus qu’au Sénégal qu’ailleurs : la démocratie qui n’est jamais un don mais une conquête du peuple, ne peut naître, se maintenir et se fortifier si les citoyens se résignent ou capitulent devant les abus du pouvoir en place ; la démocratie véritable ne peut naître, se maintenir et se fortifier dans un pays: que si les citoyens de ce pays osent persister dans le refus actif de l’arbitraire institutionnalisé et osent agir en hommes informés qui possèdent la conscience de leurs droits en ne renonçant jamais à faire valoir ces droits.

Nous aimons à dire que le Sénégal est un État de droit. Dans un État de droit, le Chef de l’Etat, le Gouvernement, les députés, les administratifs, les magistrats, sont tenus comme le simple citoyen, de se soumettre à l’autorité de la loi suprême de notre pays et des instruments internationaux de protection des droits de l’homme que nous avons signés, ratifiés et publiés. Je trouve déplorable que certains : citoyens, journalistes et hommes politiques utilisants les réseaux sociaux, n’aient pas cru devoir attendre, avant de procéder à une enquête sérieuse basée sur la recherche et l’analyse objective des faits. J’ai trouvé ceci déplorable parce que nous avons tous la mission de dispenser des savoirs mais aussi d’apprendre à nos enfants l’esprit et la démarche scientifique nécessaire à l’acquisition de la vérité.

La démarche scientifique est celle qui est fondée sur la recherche et l’établissement des faits et de leur signification objective, une réponse instantanée qui repose sur des présupposés et des convictions n’est pas scientifique et n’est que pure spéculation. Il faut savoir résister à la pression de l’événement et aux sollicitations de ceux qui ont charge de diffuser l’événement à l’intention de leur public, d’un public pressé de savoir , il en va de notre crédibilité et de celle de l’information. Je déplore ce qui s’est passé  la semaine dernière qui risquait de masquer la signification et l’importance de ce qui s’étaient passées en 2000 et en 2012.

Ces deux alternances étaient belles. Elles étaient conformes aux valeurs de générosité et d’élégance que nous ont léguées nos ancêtres. Et cela avait porté très haut le prestige de notre pays en Afrique et dans le monde. Je salue la lucidité, le courage et le patriotisme de tous ceux qui ont œuvrer pour la paix.

À une époque où le monde vit dans la crainte d’un prochain épuisement des ressources non renouvelables et où les pays développés se préoccupent d’en finir avec le gaspillage de l’énergie et des matières premières, de constituer des stocks stratégiques et d’inventer des technologies sophistiqués, capables de leur permettre d’aller s’approvisionner dans les profondeurs des océans ou peut-être sur d’autres planètes. À un moment où « Google nourrit l’ambition d’installer un jour son contenu dans une puce miniaturisée que l’on pourrait implanter dans un cerveau humain ? ».

Dans le même but, la société Neuralink créée en 2016 par le Sud-africano-Américain Arlon Musk, fondateur de Tesla et de Space X, a mobilisé des experts de très haut niveau en neuro-science et d’importants moyens financiers pour développer des microprocesseurs, un système d’interfaçage cerveau-machine ; l’objectif étant de guérir certaines maladies neurologiques et d’offrir à l’homme des possibilités d’augmentation pour faire face aux effets dévalorisant de la « singularité de Kurzwell » pour l’homme naturel. » (Pr Abdou SENE UVS).

Nous nous devons de faire preuve de lucidité, de courage et de patriotisme pour l’édification d’une société réconciliée, juste et fraternelle, qui permettrait à chacun de nous d’occuper la place que lui assignent ses mérites et son dévouement aux intérêts du pays. Nous nous devons d’œuvrer à l’édification d’un État totalement assumé, un État qui rompt avec les conceptions autocratiques, élitistes et bureaucratiques du pouvoir, un État qui n’affame ni ne réprime le peuple mais l’éduque,le respecte et agit dans le sens des intérêts et du progrès des travailleurs, un État qui n’étouffe pas la voix du peuple mais accepte les critiques, les suscite même et en tient compte pour le bien de tous, un État qui comprenne, qu’il n’y aura pas de démocratie tant qu’on persiste à gouverner dans une langue étrangère, connue par une infime minorité seulement, un État moins bavard, soucieux d’efficacité et qui avant de se préoccuper de prestige international, doit redonner dignité à chaque citoyen, meubler les cerveaux, emplir les yeux de choses humaines, développer un panaroma humain parce qu’habité par des hommes et femmes conscients et souverains.

C’est le droit de chaque peuple de choisir librement, à toute époque, les institutions les mieux adaptées à sa culture et à ses besoins de développement politique économique et social. Il est vrai que le monde et particulièrement les pays de l’Afrique subsaharienne sont entrés dans une ère d’instabilité et de turbulences. Cette situation d’instabilité et de turbulences, résulte de multiples facteurs. Parmi ces raisons, on peut citer deux qui sont déterminantes, ce sont:

- la Covid 19, qui anéantit toutes les théories du développement et provoque l’échec des politiques mises en place;

- une population qui rajeunit à la base et rajeunit au sommet, il en résulte une formidable croissance des besoins de nourriture, de logement , de vêtements, de santé, d’éducation et d’emplois provoquant chez les jeunes générations, de fortes aspirations à la satisfaction de ces besoins et impatience de les voir satisfaits.

Le devoir du gouvernement et de l’opposition est aujourd’hui, d’orienter l’instabilité (dans le sens de la démocratisation et du développement) et de contenir les turbulences. Tous ceux qui aspirent à diriger notre pays, devraient se garder de céder à la tentation de l’exercice solitaire du pouvoir. S’adressant au Prophète Mohamed (Psl) Allah a dit: Et consulte les à propos des affaires ; puis une fois que tu t’es décidé, confie toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui lui font confiance (sourate 3, verset 159: la famille d’Imran. La consultation (coran : Sourate 42, versets 36,37,38 et 39.

Si nous nous préoccupons sincèrement de bâtir notre pays, ne mettons pas de côté les chefs religieux musulmans et chrétiens, informons-les et consultons-les. Il y’a dans le pays, dans les villes comme dans ses profondeurs, des personnes désintéressées et de bons conseils, consultons-les.  Notre pays dispose d’un énorme potentiel intellectuel, en la personne, de ses milliers de cadres de haut niveau retraités qui ont capitalisé une expérience considérable dans les domaines les plus divers, consultons-les. Ce peuple qui ne demande qu’à travailler pour mettre fin à ses souffrances et ses frustrations, retrouver sa fierté et sa juste place dans son pays, en Afrique et dans le monde, consulte-le par les voies appropriées car en définitive, à part Dieu, c’est à lui qu’appartient la souveraineté nationale.

Chers responsables politiques, du pouvoir, et de l’opposition, Récréer des liens de confiance, de sécurité et d’équité avec ceux qui vous entourent. Voilà le grand chantier auquel nous vous invitons. Cela ne se fera pas en effaçant les identités que chacun de vous a forgé aux « niveaux inférieurs » , mais au contraire en les acceptant, en les multipliant et en faisant en sorte qu’aucune ne devienne radicalement excluante ou aveuglante. Le défi est d’apprendre à œuvrer avec cet entrelacement d’identités afin de traverser les tempêtes sans se noyer dans les manifestations politiques de la tristesse, de la peur ou de la colère.

Accepter sa propre vulnérabilité et recommencer à croire dans son interdépendance avec les autres, redonne de la joie, de la force et du courage.

LA STABILITÉ EST NOTRE PRINCIPALE RICHESSE

VIVE LE SÉNÉGAL

Abdoulaye DIALLO /Lebergerdeliledengor

11 - mars - 2021

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