Publié le 9 Sep 2012 - 13:23
JEUX PARALYMPIQUES-ATHLETISME

Le patron, c'est Pistorius !

 

La star des Jeux, c'est lui... Le silence qui s'empare du stade au moment du départ, les flashes qui crépitent au starter, les hurlements qui accompagnent son tour de piste et son émotion à l'arrivée le prouvent : Oscar Pistorius est le phénomène des Jeux paralympiques de Londres. Celui que tout le monde veut apercevoir de près voire toucher au moment de son tour d'honneur, que le Sud-Africain savoure comme si c'était la première fois. En fait, à Londres, ça l'est. Sa victoire en relais 4x100 n'a pas fait oublier ses deux défaites, prévisible sur 100m mais très surprenante sur 200, où une fusée brésilienne du nom d'Alan Oliveira avait sorti une dernière ligne droite hallucinante.

 

« Blade Runner » et les autres

 

Sur 400, ce dernier a fait comme tous les autres concurrents de la finale, la fameuse. Il a vu partir loin, très loin devant celui qui a participé aux Jeux Olympiques sur la distance. Dès le départ, Oscar Pistorius est dans le ton. Il assomme le suspense dans la première ligne droite, assure son virage et se donne jusqu'au bout alors que les autres sont déjà loin derrière. Il signe même un record paralympique (46''68), devant les Américains Blake Leeper (50''14) et David Prince (50''61). Sur la distance, il y a clairement «Blade Runner» et les autres.

 

Les autres, justement, Pistorius les salue tous chaleureusement, un par un. Seul son rival brésilien a droit à une poignée de main glaciale, signe que les déclarations tapageuses du Sud-Africain sur ses prothèse à l'issue du 200 mètres n'ont pas réchauffé leur relations, bien au contraire. Ces prothèses que Pistorius disaient trop longues ont clairement désavantagé le Brésilien, qui a presque fini en marchant, comme gêné par des outils ne correspondants pas à sa morphologie. Sa quatrième place (51''59) le lui a peut-être rappelé cruellement. Et en tout cas remis dans la lumière Oscar Pistorius. Pour la dernière course en son sein, le stade olympique devait bien une ovation à son héros et un final en apothéose.

 

 

 

L'Equipe

 

 

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