Publié le 14 Jan 2015 - 22:00
KOLDA- CONCOURS DE RECRUTEMENT D’ELEVES-MAITRES AUJOURD’HUI

Des candidats recalés veulent perturber le concours

 

« Faveur », « magouille », « malversation », « corruption ». Les candidats malheureux au concours du recrutement des élèves-maîtres n’ont que ces mots à la bouche. Hier, des dizaines d’entre eux se sont mobilisés pour protester. Sur un millier de candidats ayant déposé leurs dossiers, 377 ont été admis à faire le concours. « Le dénouement du dépôt des dossiers a fait l’objet d’une injustice et d’un favoritisme », ont-ils jugé.

Ils comptent se faire entendre aujourd’hui. « Ce mercredi 14 janvier 2015, date retenue pour le concours, nous allons barrer les routes, incendier des pneus, et jeter des pierres sur les lieux du concours, détruire les locaux de l’Iden et de l’inspection d’académie, si les autorités refusent de prendre en charge nos préoccupations », menace leur porte-parole Mamadou Baldé.

Ils comptent participer au concours et sont prêts à tout. « Nous exigeons de participer au concours. Et si les autorités refusent, nous saurons qu’une escroquerie à grande échelle a été organisée, pour nous dépouiller de nos biens. Parce que ce sont elles qui ont  écrit noir sur blanc que ‘’compte tenu des difficultés rencontrées dans l’inscription en ligne, les candidats peuvent déposer leurs dossiers au niveau de l’inspection de l’éducation et de la formation‘’, tonne leur porte-parole.

Dans de la matinée d’hier, ces candidats recalés ont rencontré le représentant de l’inspecteur d’académie. « Nous lui avons fait savoir que certains candidats ont validé leurs inscriptions, mais n’ont pas reçu leurs convocations. D’autres qui n’ont pu s’inscrire en ligne, ont déposé leurs dossiers au niveau de l’iden, mais ils n’ont pas retrouvé leurs noms sur la liste», rapporte Mamadou Baldé. Mais, à l’en croire, l’entrevue n’a rien donné. Le représentant de l’inspecteur leur a fait comprendre que l’administration est dans l’impossibilité de les aider, mais compte leur rembourser l’argent qu’ils ont donné lors du dépôt des dossiers, à l’issue du concours.

« Nous avons dit niet. Soit, ils nous autorisent à participer au concours ou bien nous allons empêcher nos frères de faire le concours », fulmine Mamadou Baldé. Du côté de l’administration, on n’a pas voulu se prononcer. En attendant la résolution de ce problème, le personnel de l’Iden et les candidats malheureux se regardent en chiens de faïence. 

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

 

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