Publié le 16 Nov 2019 - 00:44
LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME

Un sommet extraordinaire sur le terrorisme en gestation

 

‘’Le terrorisme est un défi qui décime nos populations et empêche le vivre ensemble dans nos populations respectives au niveau de la région de la Cedeao’’, déclare le général Francis Béhanzin, Commissaire aux affaires politiques et de sécurité de la Cedeao.

Lors de la cérémonie d’ouverture de la 32e réunion de la Commission technique du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (Giaba) qui se tient depuis hier à Saly Portudal, il a annoncé que ‘’les chefs d’Etat, les forces de police et de défense en sont si conscients que les chefs d’Etat ont décidé de faire un sommet extraordinaire sur la lutte contre le terrorisme. Et, dans cela, la lutte contre le blanchiment de l’argent sale est un axe prioritaire’’.   

En ce qui concerne le Sénégal, la présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières du Sénégal (Centif) souligne que, malgré les différents efforts réalisés par le pays en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, ‘’d’autres défis restent à relever pour renforcer le dispositif national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme’’.

Pour Ramatoulaye Gadio Agne, il s’agit principalement de ‘’l’achèvement des travaux de révision du cadre juridique pour combler les insuffisances résiduelles et la mise en œuvre du document de stratégie nationale’’.

La présidente de la structure correspondante du Giaba au Sénégal estime, dès lors, que ces défis pourraient être relevés, au regard de l’engagement des hautes autorités à combattre sans relâche tous les crimes économiques et financiers. Sur cette lancée, la présidente de la Centif informe que le Sénégal s’est déjà inscrit dans la dynamique de renforcement de son dispositif national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Elle fait savoir que, dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations et conclusions des rapports d’évaluation mutuelle adoptés à la 30e réunion plénière de la commission technique, des avancées substantielles ont été notées.

‘’Une évolution du cadre réglementaire, avec l’adoption de la loi 2018-03 du 23 février 2018 relative à la Lbc/Ft et la signature des décrets d’application en septembre 2019 ; l’élaboration et la validation d’une stratégie nationale pour la période 2019-2024, dont les axes majeurs visent à combler l’essentiel des lacunes identifiées dans les rapports d’évaluation mutuelle ; la conduite d’actions sectorielles de sensibilisation à l’endroit des assujettis de la Lbc/Ft ainsi qu’une campagne nationale dans les 14 régions que compte le Sénégal’’, explique Ramatoulaye Gadio Agne.

Pour elle, ‘’l’efficacité de ces mesures peut, d’ores et déjà, s’apprécier notamment à travers la hausse significative des déclarations d’opérations suspectes reçues des assujettis, la diversité entités déclarantes, l’amélioration des actions de contrôle des assujettis ainsi que le nombre sans cesse croissant de demandes de formation adressées à la Centif par les assujettis, les autorités de contrôle et de supervision, les chercheurs et les étudiants’’, martèle-t-elle.

IDRISSA AMINATA NIANG (MBOUR)

 

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