Pour faire face à la maladie du diabète et à ses conséquences, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale a entrepris certaines actions.

La Journée mondiale de lutte contre le diabète a été célébrée hier, en présence du Secrétaire général du Ministère de la Santé et de l’Action sociale qui a fait le point sur l’état des solutions mises en œuvre pour combattre une maladie qui impacte la vie de millions de personnes à travers le monde. En 2021, renseigne Serigne Mbaye, la Fédération internationale du diabète estimait à 537 millions le nombre de personnes vivant avec le diabète, soit un adulte sur dix âgé de 20 à 79 ans. ‘’Sans action concrète, prévient-il, ce chiffre pourrait atteindre 700 millions d’ici 2045. L’Afrique, tout particulièrement, est confrontée à cette épidémie grandissante, avec 80 % des nouveaux cas attendus dans les pays en développement’’.

Au Sénégal, selon les estimations de l’OMS en 2019, 53 % des décès liés au diabète touchaient des personnes de moins de 70 ans, et la prévalence de l’hyperglycémie à jeun atteignait 7 %. Une réalité qui impose de renforcer les efforts pour inverser cette tendance. ‘’Pour qu’une personne diabétique puisse vivre pleinement et sainement, elle doit pouvoir bénéficier de soins adaptés, réguliers et accessibles. À cet effet, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale continue de renforcer les services de prise en charge du diabète, en particulier au niveau des soins primaires’’, indique Serigne Mbaye.

Le Secrétaire général assure que le ministère multiplie les efforts pour que chaque Sénégalais ait accès aux soins essentiels. ‘’Nous avons développé des programmes de formation continue pour les professionnels de santé, afin de les outiller pour une prise en charge optimale des complications liées au diabète. Il est également prévu la mise en place d’un programme sur l’éducation thérapeutique pour mieux accompagner les diabétiques », renseigne-t-il.  

Car, il est d’avis que vivre avec le diabète induit à faire face à un défi émotionnel. D’où l’idée de renforcer les structures de soutien, notamment les groupes de patients et les associations, pour atténuer l’isolement et offrir un accompagnement moral aux personnes diabétiques. ‘’Le bien-être va au-delà du soin médical ; il inclut le sentiment de soutien, de compréhension et de solidarité. C'est ensemble, en communauté, que nous pourrons changer les regards et soutenir ceux qui en ont besoin. Vivre avec le diabète, c’est également bien connaître sa maladie, comprendre les choix de vie qui favorisent le bien-être et apprendre à prévenir les complications’’, souligne Serigne Mbaye.

Il annonce, dans ce sens, plusieurs campagnes d’éducation et de sensibilisation pour informer la population sur le diabète et les comportements à adopter, et de renforcer les programmes de dépistage, puisqu’un diagnostic précoce peut changer la vie d’un individu. ‘’Il convient de tirer parti des avancées des technologies de l’information et du numérique pour rendre accessibles les différents programmes à tous. L’initiative m-diabète en constitue un exemple éloquent », souligne M. Mbaye.

Il ajoute que son département va mobiliser toutes les ressources disponibles, encourager l’innovation et promouvoir des partenariats solides pour répondre aux divers besoins de notre population. « Nous voulons créer un environnement où les personnes vivant avec le diabète se sentent soutenues et comprises. Cette Journée mondiale du diabète est une opportunité pour réaffirmer notre engagement en faveur d’un avenir où le diabète n'est plus une menace constante », indique M. Mbaye.

CHEIKH THIAM