Publié le 24 Sep 2018 - 23:47

Me Mame Adama Guèye milite pour une réforme foncière

 

Le candidat Mame Adama Guèye innove en direction de la présidentielle. Pour l’élaboration de son programme, l’avocat est allé à la rencontre des acteurs de l’agriculture, après avoir participé à des ateliers axés sur ‘’Les ‘daara’ et les talibés’’ et ‘’Le changement climatique’’ et la gestion des ordures. Il préconise une réforme foncière et une mutation vers une agriculture biologique.

Une réforme foncière est nécessaire. Elle est même inéluctable, selon l’avocat Me Mame Adama Guèye  qui a pris part à un atelier sur ‘’Le changement climatique’’ et la gestion des ordures, samedi à Diourbel. ‘’La réforme foncière est incontournable. Nous avons une commission de réforme foncière dont les conclusions ont été rejetées par le président de la République. Même si nous n’avons pas le contenu de ces réformes, elle est incontournable.  C’est un élément important en matière de production agricole. Même si c’est une question très sensible, il faut l’affronter. Sur l’aspect économique, le titre juridique de l’exploitation de la terre est un facteur qui influe sur vos capacités d’endettement. Et aujourd’hui, l’agriculture, à un certain niveau, nécessite forcément le recours à des financements’’.

S’il est élu, il promet d’instaurer l’équité. ‘’La question qui nous interpelle, aujourd’hui, sur le foncier, le problème que nous avons constaté, il y a une question d’équité sur la question du foncier. L’agro-industrie bénéficie de l’affectation de terres très importantes au détriment de l’agriculture familiale. Mais il y a aussi un autre problème d’équité, parce que l’accès aux femmes aux terres est une question qui a été soulevée ; c’est un problème. Quand on sait qu’on a 80 % d’agriculture familiale et que la plus grosse partie des terres est donnée à l’agro-industrie, il faut qu’on évalue. Qu’on mesure l’impact sur notre économie de l’affectation des terres à l’agro-industrie, alors que l’agriculture familiale est un peu laissée en rade sur ce point’’.

Pour l’avocat, la réussite de l’agriculture passe par une maîtrise de l’eau. ‘’Après 58 ans d’indépendance, il est difficile de comprendre que toute notre agriculture dépende de la pluviométrie. On ne peut pas se contenter de ça. Il faut vraiment, aujourd’hui, une vraie révolution dans l’agriculture, pour favoriser l’irrigation. On ne peut faire dépendre nos résultats en matière d’agriculture d’une donnée aussi hypothétique que la pluviométrie, surtout maintenant avec le changement climatique. Avec ce changement, c’est très compliqué de faire des prévisions par rapport à la pluie, sur la durée et la répartition de la pluviométrie. Donc, c’est très complexe’’, déclare l’avocat qui milite pour une mutation vers une agriculture biologique.

‘’L’idée de la conversion vers une agriculture biologique, parce que l’agriculture actuelle pose beaucoup de problèmes. L’utilisation des engrais chimiques n’est pas sans conséquence par rapport au changement climatique. Au Sénégal, on utilise ce produit qui est le round-up qui contient du glussofane qui est cancérigène. Nous nous sommes convertis à l’agriculture biologique et c’est une option pour nous. Nous allons insérer dans notre programme cette dimension importante. Mais nous sommes conscients que pour basculer de la situation actuelle à l’agriculture biologique, il faut une conversion. Nous sommes résolument engagés dans le cadre du programme pour prôner cette conversion de l’agriculture actuelle vers une agriculture biologique’’, confie le candidat à la présidentielle de 2019.

Djiby Yacine GUEYE

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